Bienvenue sur mon blog!

Élue maire depuis 2 ans le 14 mars 2010, j'ai eu envie de raconter cette aventure sur un blog.
Certains autres Maires ont leur blog alors je me suis dit: Pourquoi pas moi? Voilà, c'est fait: j'attends vos commentaires, vos impressions et tout et tout...

En effet, c'est une véritable aventure que je vis depuis 2008! Une aventure humaine incroyable et une aventure personnelle passionnante!

jeudi 27 février 2014

Très beau discours Madame la Conseillère Générale... De belles réalisations pour toi...

27 février 2013
Discours de Bérengère Noguier à l'occasion de son installation en tant que Conseillère Générale du canton de Saint Chaptes

Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
C’est avec une joie non dissimulée et une émotion certainement palpable que je
m’adresse à vous en ce jour qui me voit installée en tant que Conseillère générale
du canton de St Chaptes.
Issue d’une famille où l’engagement politique est religion, j’ai bénéficié de la
transmission des valeurs humanistes qui ont guidé le parcours de mes parents,
présents aujourd’hui à mes côtés. Mon père, Maire de la commune de St Génies
de Malgoirès durant 31 ans, et ma mère militante politique et associative,
engagée encore aujourd’hui et plus que jamais auprès des enfants défavorisés
d’ici et d’ailleurs. Le socle qu’ils m’ont transmis en héritage me permet à mon tour
aujourd’hui de vivre pleinement mon engagement. Ils m’ont appris la tolérance,
l’indépendance, la combativité et le courage, et pour cela je voudrais aujourd’hui
devant vous leur témoigner toute ma reconnaissance.
Mais si aujourd’hui je prends mes fonctions de Conseillère Générale, c’est grâce à
la formidable aventure qui a débuté au tout début de l’année 2011. Un homme au
parcours politique déjà bien établi, Christophe Cavard, m’a fait l’honneur de
partager avec lui son mandat de conseiller général en me proposant de me
présenter à ses côtés aux élections cantonales.
Suite à notre élection, après une campagne intense et passionnante, j’ai eu à cœur
de m’impliquer pleinement dans ma fonction de suppléante. J’ai dû trouver ma
place auprès des habitants du canton, et pour cela j’ai pu compter sur Christophe
qui m’en a donné la légitimité en m’offrant l’espace nécessaire pour exprimer ma
propre identité et prendre les initiatives qui me semblaient utiles. J’ai
progressivement et patiemment appris durant ces 3 dernières années, pour
aujourd’hui me sentir prête à assumer ces nouvelles responsabilités, forte du
soutien et de la confiance de Christophe.
Notre aventure commune ne s’arrête pas là. Notre duo à également pu prouver
son efficacité au sein de notre parti politique. Nous avons mené de beaux combats
pour défendre les causes écologistes et notre travail commun nous a permis
d’être présents et déterminants lors des échéances internes majeures.
Je n’oublierai pas non plus la campagne des législatives de 2012 qui vit élire
Christophe comme Député de la 6ème circonscription du Gard et qui nous a permis
de renforcer encore notre collaboration, puisque depuis septembre 2012 j’ai
occupé la fonction d’attachée parlementaire à ses côtés, fonction que j’ai décidé
de quitter pour me consacrer pleinement à mon nouveau mandat.
Ce mandat, tu me le transmets aujourd’hui avec beaucoup de générosité. Tu es de
ceux qui croient à la nécessité du renouvellement des personnels en politique afin
de permettre aux institutions de trouver un nouveau souffle. Tu crois aussi au
partage de ces responsabilités entre les hommes et les femmes, la parité est pour
toi une évidence. Tu crois également à la limitation du cumul des mandats, y
compris dans le temps. Et tu es de ceux qui passent des paroles aux actes.
Il est difficile de résumer en quelques mots les 3 années passées, mais je
souhaiterais que vous en reteniez la générosité, le partage et la complicité qui les
ont entourées et qui font de Christophe une personne si particulière à mes yeux
pour tout ce qu’il a apporté de déterminant à mon parcours.
D’autres personnes m’ont accompagné et ont partagé avec moi leur expérience
tant politique qu’humaine. Alors je suis particulièrement heureuse de rejoindre
aujourd’hui mes collègues Geneviève Blanc et Eric Doulcier au sein du groupe des
écologistes et républicains tant je connais les valeurs qui les animent et la qualité
de leur travail. Je compte poursuivre avec eux le travail mené par notre groupe,
toujours dans une logique de cohérence et de pertinence dans les propositions qui
seront les nôtres. Les enjeux écologistes ne manquent pas dans notre
département, et je me réjouis de pouvoir les relever avec vous.
Ma vision de l’écologie n’est pas seulement environnementaliste, elle est aussi et
avant tout sociale. Forte d’une expérience de plusieurs années dans le domaine de
l’hébergement social d’urgence, je compte m’impliquer pleinement dans les
commissions au sein desquelles je vais désormais siéger : «Développement
économique, emploi et insertion», et «développement social». J’ai pu par le passé
apprécier l’importance des politiques sociales volontaristes menées par le
Département du Gard. Elles sont la condition première à la réussite de
l’accompagnement proposé aux bénéficiaires des différents dispositifs mise en
place par le Conseil Général. Une société juste et responsable se doit de soutenir
les plus fragiles de ses citoyens, par leur intégration totale en son sein et en
réduisant les inégalités qui la constituent. Les gardoises et les gardois sont
nombreux à devoir faire face au chômage, à la précarité, à la vieillesse, au
handicap. Pour ceux-là, nous ne devons pas nous résigner à une fatalité annoncée
comme implacable, non, nous devons redoubler d’espoir et de persévérance pour
trouver les leviers nécessaires au juste équilibre entre volonté et responsabilité.
D’une façon plus générale, je souhaite appréhender mes nouvelles fonctions par
une démarche collective et constructive. Monsieur le Président, j’ai à cœur de
contribuer à l’élaboration des politiques départementales au sein de votre
majorité, comme se fût le cas pour mon prédécesseur.
Ce qui nous guide en politique, ce qui nous rassemble tous au sein de cette
assemblée, c’est notre inexorable foi en l’action publique. Nous croyons que par
nos actes et l’élaboration qui les aura précédés, nous pouvons appréhender les
besoins de nos concitoyens et y apporter des réponses justes et adaptées.
Monsieur le Président, je sais combien la participation citoyenne dans
l’élaboration des politiques départementales vous est chère et vous le montrez en
l’intégrant dans de nombreux secteurs d’intervention du Département. A l’heure
où le sentiment de citoyenneté est mis à mal et où beaucoup de nos concitoyens
se tournent vers les extrêmes, toujours plus nuisibles pour notre démocratie,
notre capacité à nous ouvrir vers la société en portant des politiques concertées
ne peut que contribuer à redonner confiance à la population en ses représentants
politiques et en leur capacité d’action. Concerter, c’est avant tout écouter, et
écouter c’est savoir faire avec, savoir faire ensemble. Alors, Monsieur le Président,
vous pouvez compter sur moi pour contribuer à faire encore évoluer la
concertation citoyenne au sein de nos politiques. Il y a les idées que l’on porte et
la manière dont on les porte. Je veux axer mon mandat sur une meilleure
compréhension des politiques menées par le département et rendre possible la
co-élaboration, y compris dans les zones les plus rurales, comme sur le canton de
St Chaptes. C’est à mon sens par ce biais que l’on reconnectera notre population
aux collectivités qui les administre, et qu’on lui permettra de mieux s’approprier
les politiques publiques.
Aujourd’hui, nous organisons ensemble la société de demain, notre responsabilité
est considérable. Dans un monde régi par l’immédiateté, nous devons veiller à ne
pas réduire notre volonté politique à l’urgence de l’instant. Construire des
réponses durables et soutenables pour les citoyens d’aujourd’hui et les
générations qui leur succéderont demain nécessite une mise en perspective de
nos politiques.
Aussi devons-nous nous affranchir des peurs qui nous dévient de nos objectifs en
réduisant notre engagement aux attentes de l’opinion et dans un contexte
économique particulièrement difficile, notre vigilance doit être redoublée à cet
égard.
La peur peut être notre pire ennemie lorsqu’elle est un frein à notre volonté
d’agir, mais elle peut aussi être une alliée quand elle nous ramène au sentiment
d’humilité qui doit accompagner les responsabilités qui nous sont confiées.
Alors je me souhaite pour cette année de mandat (et d’autres à venir je l'espère),
non pas de ne ressentir aucune peur, mais d’avoir du courage. D’avoir le courage
nécessaire pour affronter les difficultés qui se dresseront devant moi, le courage
de porter mes convictions hautement sans céder à la facilité, le courage de
défendre avec force et détermination les causes qui me sembleront justes, le
courage de ne jamais renoncer.
Avant de conclure mon propos, et n’y voyez aucune arrogance, il est un fait qu’à
compter de ce jour, mon nom sera inscrit dans l’histoire, en clôturant la longue
liste des conseillers généraux du canton de St Chaptes, en étant la seule
composante féminine pour toujours. En effet, le redécoupage cantonal qui
s’appliquera lors des prochaines élections départementales de 2015 verra la
disparition du Canton de St Chaptes tel qu’on le connaît aujourd’hui.
J’accompagnerai les élus et la population du canton dans cette nouvelle étape, ce
sera l’un des enjeux importants de cette année à venir. En ce qui me concerne,
j’espère que mon travail au sein de cette assemblée se prolongera au-delà de
2015. Je suis d’un tempérament à relever les défis qui s’offrent à moi alors je
m’emploierai ces prochains mois à ne ménager aucun effort pour que cela se
réalise.
Enfin, je souhaiterai formuler une adresse plus personnelle. Christophe, tu m’as
accompagné jusqu’ici, et je ne doute pas que notre route commune connaisse
encore de belles étapes. Tu m’as beaucoup appris et donné, pour cela tu as toute
ma gratitude, mon respect et mon amitié. Mais je doute que tu réalises encore
aujourd’hui qu’au-delà de la fonction que tu me cèdes, tu m’as permis de donner
du sens à mon engagement. Le sens est primordial, tant il permet à la volonté de
se concrétiser, il nous guide et grâce à lui nous n’avons pas peur d’aller là où nous
le devons.
Des souvenirs en commun, nous en avons quelques-uns maintenant, mais il y en a
un qui ne me quittera jamais. C’était au tout début de l’année 2011, tu souhaitais
que je sois ta suppléante aux cantonales, moi je n’avais pas encore dit oui ! Avec
beaucoup de simplicité et de sincérité tu m’as parlé de ton engagement et de ta
passion pour la politique. J’ai rarement vu autant de joie et de détermination
rassemblées. Tu as su mettre en lumière une force que j’ignorai pouvoir détenir.
Après 15 années d’engagement intense, tu gardes le même enthousiasme et la
même foi en l’action politique. J’espère dans 15 années pouvoir en dire autant sur
moi. Merci, pour tout cela merci.
Il y a une citation qui résume bien l’état d’esprit que l’on partage tous les deux et
tu comprendras plus que tout autre mon choix de conclure ainsi:
Jaurès disait:
«Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une
confiance inébranlable en l’avenir»
Je vous remerci

dimanche 16 février 2014

Communiqué de la délégation à l'Elysée à propos de l'intercommunalité forcée



Communiqué
Une délégation d’élus (1) s’est rendue à l’Elysée le vendredi 14 février 2004, mandatée par 1 500 élus de toutes tendances, parlementaires, maires, conseillers généraux et conseillers municipaux pour présenter au président de la République la proposition de loi :« L’Assemblée nationale décide de rétablir le libre choix des communes de s’associer ou de se dissocier librement dans le cadre de la coopération intercommunale, conformément au mandat explicite de la population. »
Constatant que François HOLLANDE, dans sa réponse du 14 novembre 2013, à la demande d’audience de la délégation indiquait  « la volonté du Gouvernement d’être à l’écoute des maires qui sont les élus vers lesquels nos concitoyens se tournent le plus spontanément »,la délégation a demandé à rencontrer le président de la République garant, selon la Constitution, des institutions républicaines. En effet, nous constatons avec une grande inquiétude que les principes républicains et les institutions chargées de les faire vivre sont aujourd’hui mis à mal ; nous  déplorons que ces menaces se soient même intensifiées durant cette dernière mandature nationale, tout en sachant que notre inquiétude est partagée par la population.
Malgré l’appui de nombreux élus qui ont écrit au président de la République pour qu’il reçoive notre délégation (2), Madame Isabelle SIMA, chef de cabinet de la présidence, a informé la délégation que François Hollande avait mandaté la ministre Anne-Marie ESCOFFIER pour la recevoir, ce qui nous a été confirmé sur place par Monsieur Gable, conseiller spécial auprès du président de la République.
Nous n’acceptons pas le refus du président de la République de recevoir lui-même la délégation qui voulait lui présenter la  proposition de loi visant à rétablir la libre administration des communes dans le cadre d’une intercommunalité choisie et responsable. Nous avons insisté pour être reçus à l’Elysée ; nous acceptons de rencontrer Madame Escoffier, mais en présence du président de la République, conformément au mandat que nous ont donné 1 500 élus. 
Après avoir appliqué avec zèle la loi 2010 de Nicolas SARKOZY, le gouvernement a fait adopter le 19 décembre 2013 par l’Assemblée nationale la loi « de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles ». Cette loi donne « un grand coup d’accélérateur » au processus de l’intercommunalité forcée, avec l’intégration immédiate des communes et des départements dans les espaces « métropolisés » et, à terme, leur évaporation généralisée.
Considérant que la mise en œuvre de cette loi, ainsi que celle annoncée par le gouvernement sur les régions en avril prochain, porteraient un coup fatal aux principes républicains les plus fondamentaux, tels la démocratie locale et les solidarités sociales et territoriales, la délégation propose aux candidats des prochaines élections municipales et départementales de mettre au centre de leurs préoccupations la reconquête de ces principes.
Pour défendre et reconquérir la démocratie, la délégation propose aux maires, aux conseillers généraux, aux conseillers municipaux qui soutiennent le projet de loi la tenue d’une conférence nationale de défense des communes et des départements qui pourrait se tenir après les élections municipales.
Il s’agit bien de rétablir la libre administration des communes et des conseils généraux dans l’esprit de responsabilisation.
Il est inquiétant que le dogme de la compétitivité et de la concurrence prenne ainsi le pas sur la nécessaire complémentarité des espaces ruraux et urbains qui, pour vivre, doivent disposer chacun des moyens et responsabilités pour agir : nul ne peut ignorer la situation démographique et économique des espaces ruraux délaissés sur le chemin d’une compétitivité au service de la seule rentabilité financière. La concentration des pouvoirs autour des grands ensembles urbains, impulsée par la récente loi, ne sera donc pas un gain pour la démocratie. Il est dangereux de vouloir ainsi ignorer la réalité des communes et des communautés de communes librement constituées et des citoyens qui y vivent… car il en va aussi de la cohésion de notre société.
A Paris le 14 février 2014
(1)      La délégation était composée de Jean Bartholin, conseiller général de la Loire, conseiller municipal de Saint-Haon-le-Châtel, Gérard Schivardi, maire de Mailhac (Aude), Christian Sourbès maire de Lagrange (Landes), Didier Fouché, maire de Soulitré (Sarthe), André Yon, maire-adjoint de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), Albert Dal Pozzolo, maire-adjoint de Rozérieulles (Moselle), Jean-Michel Boulmé, maire adjoint de Serrières-sur-Ain (Ain), Laurent Reverdy, conseiller municipal de Le Pasquier (Jura), Jean-Michel Delaye, conseiller municipal à Brumath (Bas-Rhin), Jean Delarue conseiller municipal aux Muraux (Yvelines) 
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(2)     Avaient adressé une lettre à l’Elysée demandant au Président de la République de recevoir la délégation :
Vanik Berberian, maire de Gargilesse-Dampierre, président de l’Association des maires ruraux de France, Georges Cristiani maire de Mimet au nom de l’Union des maires et des présidents d’intercommunalité des Bouches-du-Rhône, Cécile Cukierman et Bernard Fournier, sénateurs de la Loire, Annie David, sénatrice de l’Isère, Sylvie Goy-Chavent, sénatrice de l’Ain, Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Candelier, député du Nord, Jean-Marius Barneoud, maire de Puy-Saint-Pierre (Hautes-Alpes), Véronique Chaverot, maire de Violay (Loire), conseillère régionale, Henri Poulet, maire démissionnaire de Aubigny-lès-Sombernon (Côte-d’Or), Jean Monteil, maire de Saint-Martial-le-Vieux (Creuse), Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Christian Turrel, maire de Loupian (Hérault), Rémy Pailles, maire de Joncels, conseiller général (Hérault), Alain Beaud, maire de Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille (Gard), Guy Bourras, maire Saint-Julien-du-Sault, vice-président du conseil général de l’Yonne, Florence Lanliard, maire du Plan-de-la-Tour (Var), Christian Bardet maire de Serrières-sur-Ain…Aurélie Genolher  –Massillargues-Atuech(Gard)