Bienvenue sur mon blog!

Élue maire depuis 2 ans le 14 mars 2010, j'ai eu envie de raconter cette aventure sur un blog.
Certains autres Maires ont leur blog alors je me suis dit: Pourquoi pas moi? Voilà, c'est fait: j'attends vos commentaires, vos impressions et tout et tout...

En effet, c'est une véritable aventure que je vis depuis 2008! Une aventure humaine incroyable et une aventure personnelle passionnante!

lundi 11 novembre 2019

Commémoration du 11 novembre

Une pupille noire entourée de blanc, le visage fatigué braqué sur un lieutenant,
L'ordre sera donné dans quelques instants : deuxième assaut de la journée et Marcel attend... Il a placé au bout de son fusil une baïonnette pour lutter contre une mitraillette de calibre 12.7. Près de sa tranchée, placés à 20 ou 30 mètres, la guerre des bouchers, nous sommes en 1917.
Tant de journées qu'il est là à voir tomber des âmes !
Tant de journées déjà passées sur le chemin des Dames !
Marcel sent que la fin a sonné au fond de sa tranchée. Ses mains se sont mises à trembler et l'odeur de la mort se fait sentir.
Il n'y aura pas de corps à corps, il sent qu'il va bientôt mourir...
Comment un homme peut-il accepter d'aller au combat ?
Et quand il sent au fond de lui qu'il ne reviendra pas, l'homme est-il un animal ?
Comme à cette époque le mal est déjà caporal, la main du lieutenant doucement vers le ciel s'est levée... La suite ? L'avenir est un long passé...

Une pupille noire entourée de blanc, le visage ciré, son regard est terrifiant,
Placé à quelques pas de là des allemands, 1944 Jean-Marc est un résistant.
Il a eu pour mission de faire sauter un chemin de fer.
Lui qui n'est pas homme d'action est devenu maître de guerre après le cyclone qui frappa sa mère et son père d'une étoile jaune, idée venue droit de l'enfer.
Tant d'années passées à prendre la fuite !
Tant de journées consacrées à lutter contre l'antisémite !
Jean-Marc sait qu'il n'a plus de recours, le câble qu'il a placé pour faire sauter le train est bien trop court, la mort se fait sentir.
Mais il n'a pas de remords, comment le définir ?
C'est la nature de l'Homme qui l'a poussé à être comme ça : Se sacrifier pour une idée, je crois qu'on ne résiste pas
Le mal est maintenant général !
De toutes les forces armées occultes de la mauvaise époque de l'Allemagne, au loin le train s'approche et l'on peut distinguer sa fumée... La suite ? L'avenir est un long passé...

Une pupille noire entourée de blanc, c'est ce que je peux voir devant la glace à présent. Je viens de me lever, il y a quelques instants. C'est difficile à dire à fond ce que je ressens. Après la nuit que j'ai passé, dur à été mon réveil. A tout ce que j'ai pu penser avant de trouver le sommeil, à toutes ces idées qui n'ont causé que des problèmes, la réalité et toutes ces images de haine.
Tant d'années passées à essayer d'oublier !
Tant de journées cumulées et doucement il s'est installé...
Je me suis posé ce matin la question : Est ce que tout recommence ? Avons-nous perdu la raison ?
Car j'ai vu le mal qui doucement s'installe sans aucune morale. Passer à la télé pour lui est devenu normal, comme à chaque fois avec un nouveau nom.
Je vous demande maintenant ce que vous en pensez ?
Comme Marcel et Jean-Marc ma vie est-elle tracée ? La suite, l'avenir est-il un long passé ?

Je vous demande ce que vous en pensez : Verrais-je un jour le mal à l'Elysée?
La France est-elle en train de s'enliser? L'avenir est-il un long passé ?
Chers vous tous,

J'ai souhaité en ce 11 novembre 2019 débuter mon discours par les paroles d'une chanson du groupe Manau écrite en 1998 et qui s'intitule L'avenir est un long passé.
En effet, après avoir célébré le 9 novembre dernier, les 30 ans de la chute du Mur de Berlin, combien de murs de la honte, symboliques ou pas, sont encore élevés et malheureusement, combien de murs de la honte sommes-nous en train de rebâtir? La peur de l'autre, la peur de l'inconnu, la peur de la contradiction font que nous érigeons des murs pour éviter le contact avec autrui. Évitons de mettre en place ces édifices sans se rappeler du passé! Eh oui, l'avenir est un long passé...

À 11 h, le 11 novembre 1918, les combats de la Première Guerre mondiale prennent fin à la suite d'un armistice avec l’Allemagne. Au cours des années 1919 et 1920, les puissances alliées signent avec les vaincus les traités de Versailles, de Saint-Germain-en-Laye, de Neuilly, du Trianon et de Sèvres mettant fin officiellement à la guerre.
Les lendemains de la Première Guerre mondiale voient des changements politiques, culturels et sociaux radicaux à travers l'Europe, l'Asie, l'Afrique, et même dans des zones qui n’avaient pas été directement impliquées. Quatre empires s’effondrent à cause de la guerre, d’anciens pays sont rayés de la carte, de nouveaux sont créés, des frontières sont redessinées, des organisations internationales sont mises sur pied, et beaucoup de nouvelles et d’anciennes idéologies s’ancrent fermement dans l'esprit des gens avec pour l'Allemagne un esprit de revanche qui s'accentuera d'année en année et qui découlera sur la deuxième guerre mondiale. Sur ces vestiges et ces ruines de grandeur, l'Allemagne va amener au pouvoir un dictateur en la personne d'Hitler. L'avenir est un long passé...

Nous connaissons tous le bilan effroyable de la première guerre Mondiale mais il est toujours bon de le rappeler car l'avenir est un long passé... 9 millions de morts, 6 millions de mutilés. La France est sortie meurtrie et ruinée de ce conflit : 1 400 000 morts, dont 600 000 victimes civiles ; 630 000 veuves et 700 000 orphelins de guerre. Plus de 32 millions de blessés, de mutilés, d'aveugles, de gazés, ceux que l'histoire a retenus sous l'appellation de " gueules cassées". Et n'oublions pas que, venant des quatre coins de l’Empire français, de l’Outre Mer, de l'Afrique Noire, de l'Afrique du Nord, de l'Indochine, de l’Océanie, des centaines de milliers d'hommes ont contribué à l'effort de victoire, pour beaucoup d’entre eux au sacrifice de leur vie. L'avenir est un long passé...

Et dire que l'armistice du 11 novembre 1918, dans la forêt de Compiègne redonnait l'espoir, l'espoir en la Paix, en une paix définitive. Cette guerre devait être et malheureusement ne sera pas « la der des ders » L'Avenir est un long passé...

Alors comme l'avenir est un long passé, souvenons nous que depuis le 11 novembre 1919, 100 après, dans presque chaque commune de France, une minute de silence clôt la commémoration, une façon de se recueillir collectivement, dans un esprit de laïcité et depuis quelques années une minute de recueillement les 11 novembre pour se souvenir des morts pour la France d'hier, d'aujourd'hui et malheureusement de demain. L'avenir est un long passé...

Pour terminer, je voudrais simplement vous rappeler les paroles de Georges Clémenceau dites à la Chambre et au Sénat après l'armistice : « J'ai dit, au nom du peuple français, au nom du Parlement, au nom du gouvernement de la République française, de la France une et indivisible, comme disaient nos pères : "Salut à l'Alsace et à la Lorraine enfin retrouvées." J'ai dit que c'était l'œuvre de nos grands morts qui nous ont fait cette admirable journée. Grâces leur soient rendues : ni eux, ni leurs familles ne seront oubliés et, si cela est en mon pouvoir, il faudra qu'un jour de commémoration soit institué en leur honneur dans la République française.
Quant aux vivants, j'ai dit que nous les attendions pour les regarder passer dans les cris, les larmes, les applaudissements enthousiastes sous l'arc triomphal et, enfin, j'ai ajouté que, par eux, la France retrouverait sa place dans le monde pour poursuivre sa course magnifique dans l'infini du progrès humain, autrefois soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'humanité, toujours soldat de l'idéal. »
Parce que l'Avenir est un long passé, souvenons nous et rappelons nous qu'à l'issue de ce discours, Georges Clémenceau effectuera un minute de silence et les députés et sénateurs entonneront La Marseillaise.

Rendons hommage à toutes les victimes ô combien héroïques, de cette guerre qui ne doivent pas, les décennies passant, le monde ayant changé, les « poilus » et les témoins ayant tous disparus, devenir les oubliés de l’Histoire. Plus de 100 ans après, sachons pour ne pas reproduire les erreurs, tirer les leçons du passé afin de construire un avenir meilleur. Rappelons que le nationalisme, qu’il ne faut pas confondre avec le patriotisme, est un poison qui s'insinue lentement dans les consciences humaines et qui fait des ravages chez tous les peuples, dans toutes les nations.
Faisons en sorte que le souvenir de cette guerre de 14-18 nous aide à construire un monde de paix et de solidarité entre les peuples et entre les nations sans avoir peur de l'autre, de l'inconnu. Ne laissons pas banaliser la violence, ne laissons pas des drames arrivés dans des églises, des temples, des mosquées ou des synagogues, soyons laïcs et pour chacun, dans nos cœurs, gardons et cultivons nos valeurs, celles qui nous construisent chaque jour et sachons les mobiliser et mobiliser nos énergies communes pour imposer le seul et unique choix qui devrait être le nôtre: celui de l'Homme, celui de la Vie, celui de l'Avenir, notre avenir et celui de nos enfants.
Rappelons nous à jamais que la France est le paix de la Déclaration Universelle des Droits de l'homme, qu'elle porte des valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de tolérance.

En souvenir de ces enfants, de ces femmes, de ces hommes, qui ont payé de leur vie, notre liberté d'aujourd'hui et de demain, je vous demande de respecter une minute de silence...

mercredi 8 mai 2019

« Regarder l'autre, l'écouter, lui sourire, s'intéresser à lui, d'après moi c'est le commencement de l'être humain. » Soeur Emmanuelle


« Regarder l'autre, l'écouter, lui sourire, s'intéresser à lui, d'après moi c'est le commencement de l'être humain. » Soeur Emmanuelle

Vous connaissez mon attachement aux destins de vie, aux tranches de vie. Il me semble très important encore plus dans les discours officiels de commémoration de raconter des tranches de vie, des tronches de vie. Peut être parce que je me dis qu'ainsi, des personnes qui n'ont pas l'habitude de se déplacer pour les commémorations officielles parce qu'elles ont peur du rébarbatif auront plus à cœur d'être présent si le discours prononcé par un élu est vivant et lié à la vie et à l'actualité.
Aujourd'hui, ce n'est pas qu'une histoire que je vais vous conter, je vais vous remémorer l'Histoire avec un grand H en vous parlant de destins de femmes et d'hommes exceptionnels.

Tout d'abord, je vais vous narrer brièvement la vie d'une grande dame, Simone Veil, née le 13 juillet 1927 à Nice dans une famille juive non pratiquante. Sous l’occupation elle fait transformer son nom d’origine Jacob grâce à de faux papiers mais se fait malgré tout arrêtée avec sa famille par la Gestapo en 1944. Elle est alors transférée dans différents camps dont Auschwitz et Bergen-Belsen. Elle et ses deux sœurs sont les seules survivantes.
Après la guerre, elle entame des études de Droit et entre dans la Magistrature. En 1974, elle entre dans le gouvernement de Jacques Chirac sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing en tant que ministre de la Santé, fonction qui lui permet de faire voter la loi sur l'interruption volontaire de grossesse dépénalisant l’avortement. Simone Veil a dû faire face alors à de nombreuses menaces et intimidations. Son parcours politique continue au Parlement Européen dont elle occupe le poste de Présidente de 1979 à 1982. En dehors de la vie politique, elle a été également Présidente de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et en 2010 Simone Veil entre à la prestigieuse Académie française. Elle est décédée le 30 juin 2017, à l'âge de 89 ans et elle est entrée au Panthéon avec son mari Antoine le 1er juillet 2018.

Autres destins : Tout débute dans l’entre-deux guerres. Deux femmes d’une petite trentaine d’années, Marinette Guy, une jeune Lyonnaise, et Juliette Vidal, une jeune Stéphanoise, fondent l’Aide aux mères, une structure d’accueil et de prise en charge de mères en difficultés et de leurs enfants. Tout se passe à Saint-Etienne. Ce dispensaire va devenir l'un des rouages de la résistance locale, l’un des foyers de mise en sécurité de nombreux enfants juifs notamment, réfugiés en zone libre. Parents et enfants sont alors placés dans des familles dans la région stéphanoise, en concertation avec l’association juive OSE qui intervient en faveur des enfants qui nécessitent d’être cachés et mis en sécurité. Marinette et Juliette n’hésiteront pas également à se lancer dans la production de faux papiers pour les mères et leurs enfants, tout comme pour les groupes de résistants éparpillés dans les collines du département de la Loire.

A partir de 1942, des enfants sont transférés à Chamonix, dans un ancien baraquement d’EDF qui va faire office de colonie de vacances. Un lieu où les enfants parviennent, bon an mal an, à oublier la guerre et à vivre une vie presque normale. « Ils allaient se promener, ils faisaient des concours de ceux qui ramassaient le plus de myrtilles, ils lisaient par terre sur le trottoir. Et puis ils chantaient pour les fêtes, aussi bien à Noël que pour toutes les fêtes juives. » Au total, ce sont pas loin de 200 personnes qui ont pu être sauvées dont une cinquantaine qui ont pu passer en Suisse. A l’issue de la guerre, Marinette et Juliette retournent créer à Saint-Étienne une maison de famille pour accueillir des enfants juifs dont les parents sont morts dans les camps d’extermination.
Deux ans plus tard, elles prennent la direction du sud et s’établissent à Nice où Pierre, leur fils adoptif, grandit dans une ambiance pacifiée. Engagées mais discrètes dans leur engagement, Juliette et Marinette vont être reconnues "Justes parmi les nations" à la fin des années 60, à la demande de leurs protégés désormais installés en Israël. Depuis de nombreuses années, leur fils adoptif habite avec son épouse dans un chalet à Chamonix (Haute-Savoie) qui avait été offert aux deux femmes, bien après la guerre, par certains ex-protégés qui avaient décidé de se cotiser pour ce cadeau mémoriel.

J'aurai pu vous parler aussi, plus près de nous, d'Hélène et René-Louis Fabaron qui ont reçu, à titre posthume, la médaille et le diplôme de Juste parmi les Nations pour avoir recueilli Emmanuel Stern, un enfant juif, pendant deux ans à la Rode, à Saint Félix de Pallières. J'aurai pu vous raconter le destin d'Esther Bergman, la sœur d'Emmanuel Stern sauvé par Odette Hofbauer, habitante de Saint-Jean-du-Gard. J'aurai pu vous dévoiler tant et tant de tranches de vie, de tronches de vie, de tronches de vie engagées et discrètes, militantes de l'Humanité et de l'humanisme, combattants pour la Paix, cette paix si belle, si forte, si puissante et pourtant si fragile...

Pour terminer, je voudrais vous faire redécouvrir voire découvrir le poème de Robert Desnos, là aussi un homme au destin exceptionnel. Dans ce poème intitulé « Demain », par des mots simples et universels, Robert Desnos
décrit son engagement personnel dans la résistance puis incite ses lecteurs à se joindre à ce mouvement. Ce discours est exprimé dans un style simple et une structure qui peut sembler très classique, afin de généraliser et d’universaliser son message.

Âgé de cent mille ans, j'aurais encor la force
De t'attendre, ô demain pressenti par l'espoir.
Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses,
Peut gémir : la matin est neuf, neuf est le soir.

Mais depuis trop longtemps nous vivons à la veille,
Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,
Nous parlons à voix basse et nous tendons l'oreille
À maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu.
Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore
De la splendeur du jour et de tous ses présents.
Si nous ne dormons pas c'est pour guetter l'aurore
Qui prouvera qu'enfin nous vivons au présent.

Avant de se quitter, je voudrais vous préciser que demain sera célébrée la fête de l'Europe, à quelques jours des élections européennes très indécises quant à la participation et aux alliances qui risquent de se former au Parlement à Bruxelles avec le triste avènement des extrêmes droite européennes. N'oublions jamais qu'un simple et si important bulletin de vote dans une urne peut changer toute une vie, peut faire basculer toute une démocratie.
Le 9 mai 1950, Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères français, prononce sa déclaration considérée comme le texte fondateur de la construction européenne où il propose la création d’une organisation chargée de mettre en commun les productions française et allemande de charbon et d’acier. Ce texte débouche sur la signature, le 18 avril 1951 du traité de Paris, qui fonde la "Communauté européenne du charbon et de l’acier" entre six États européens.
La CECA est la première des institutions européennes qui donneront naissance à ce qu’on appelle aujourd’hui "l’Union européenne".

« L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait » explique Robert Shuman dans sa déclaration.
« La solidarité de production qui sera ainsi nouée manifestera que toute guerre entre la France et l’Allemagne devient non seulement impensable, mais matériellement impossible (…). Ainsi sera réalisée simplement et rapidement la fusion d’intérêts indispensable à l’établissement d’une communauté économique qui introduit le ferment d’une communauté plus large et plus profonde entre des pays longtemps opposés par des divisions sanglantes » ajoute-t-il.
C’est cette déclaration visionnaire que nous fêtons chaque année le 9 mai. C'est cette Europe de la Paix, c'est cette Paix, la Paix que nous souhaitons pour nos enfants que nous devons préserver. Ce sont les tragiques instants de la guerre 39-45, conflit le plus meurtrier de tous les temps en nombre de victimes (55 millions de morts, 3 millions de disparus, 35 millions de blessés, des veuves, des orphelins et des prisonniers par millions), ce sont ces dramatiques images, ce sont ces exceptionnelles tronches de vie que nous ne devons jamais oublier pour ne jamais reproduire les erreurs du passé.

Ne laissons jamais la peur de l'Autre, la peur de l'inconnu, la peur de l'avenir nous faire oublier que nous sommes tous des frères.
A l'ensemble des Justes, à ceux honorés, à ceux qui qui ont souhaité rester discrets, à tous ceux qui ne se sont jamais résignés, qui n'ont jamais abdiqué, qui espéraient la liberté ; aux Hommes qui se sont battus, à ceux qui sont tombés, aux autres qui ont enduré tant d'épreuves, combattu avec tant d'abnégation, nourri tant d'espoir, à toutes celles et ceux grâce auxquels l'humanité a pu de nouveau croire en son destin, je vous demande de respecter une minute de silence.

samedi 12 janvier 2019

Mon discours des voeux pour l'année 2019...

Chers vous tous,

Il n'est jamais facile de préparer un discours pour la cérémonie des vœux, il ne faut pas qu'il soit trop long, il ne faut pas qu'il soit trop court, il faut qu'il vous dise des choses, il faut qu'il porte des idées, des réalisations et des actions. Il faut qu'il tire un bilan de l'année et des perspectives pour celle qui s'ouvre. Il faut qu'il vous parle, il faut qu'il parle du contexte local tout en liant le contexte national et pour ma part, j'aime qu'il vous parle à vous, à votre cœur. Alors, pour plus de facilité, tout comme les discours de commémorations officielles, je pourrais recopier des modèles dans des livres de discours, cela doit exister. Mais je n'ai jamais fonctionné de la sorte alors parfois, c'est difficile, je mets du temps, j'écris, j'efface, je m'envole et puis j’atterris !

Dans le contexte compliqué du mouvement social des gilets jaunes que nous vivons depuis quelques semaines, à l'aube de l'ouverture d'un grand débat national que beaucoup espèrent et qui, je l'espère ne sera pas vain et pipé d'avance, face aux gestes extrêmes de violence inacceptables de toutes parts, face aux menaces, aux insultes haineuses, sexuelles et racistes dont sont victimes certains parlementaires du parti gouvernemental et que je dénonce ce soir et que je dénoncerai toujours, il n'a pas été facile d'écrire ce discours.
Alors, pour pallier à l'ensemble de ces difficultés, en filigrane de ce discours, vous ressentirez trois mots, trois mots symboles de l'année 2018 mais aussi et je l'espère de l'année 2019 : LIBERTÉ, COHÉRENCE et RESPECT.

Georges Pompidou parlait de cette liberté d'élu, liberté de penser, liberté de déranger, liberté de s'exprimer et liberté de rester fidèle à ses valeurs. Pour ceux qui me connaissent, pour ceux qui ont appris à me connaître, ces mots d'un homme de droite ne me sont pas étrangers, je les porte en moi, je vous l'ai décrit souvent, très souvent voire pour certains trop souvent, ils font parti de moi car ils font parti de l'histoire qui m'a construite, de l'éducation qu'il m'a été donné et des échanges et des rencontres que j'ai pu vivre jusqu'à aujourd'hui et que je continuerai à vivre, je l'espère autant dans la vie publique que la vie privée.
La cohérence est cette valeur que l'équipe municipale et moi-même, au niveau communal, au niveau intercommunal essayons de mettre en action au quotidien, dans chacune de nos réalisations et de nos engagements. Être cohérent avec ses valeurs, ses idées, ses sentiments, ne pas se laisser aveugler par de belles paroles d'un jour qui ne sont que fioritures le lendemain.
Enfin, défendre ses valeurs, ses idées dans un total respect envers l'Autre, qu'il soit différent, qu'il ne partage pas les mêmes idées. A la rentrée de septembre, quand nous passons dans les classes pour souhaiter la bienvenue aux élèves, Catherine Legrand et moi-même insistons sur ce respect. Être respectueux va dans les deux sens, être respectueux comme l'Autre doit être respectueux. Il me semble que le contexte compliqué du moment débute déjà par cette valeur. Est ce que nous serions arrivés à un tel degré d'incompréhension, de défiance voire de dégoût (comme un dernier sondage l'annonce) si chacun, même haut placé, à la tête d'un ministère ou de la France avait mesuré chacune de ses paroles, chacun de ses gestes, chacun de ses actes ?! Dans une société de communication aussi folle, aussi interactive, aussi continue, le mauvais mot, le mauvais geste, la mauvaise intention, le droit à l'erreur n'est pas possible encore plus par rapport à la place qu'on occupe.
L'année 2018, tant au plan national que local m'a fait découvrir ceci.

Faire un bilan de l'année écoulée ne peut débuter ce soir, malgré le moment de fête et de convivialité que nous allons vivre, sans avoir une pensée pour les personnes qui nous ont quitté en 2018, acteur économique, habitants de M-A ayant œuvré fermement et dynamiquement pour l'intérêt public et la vie du village, notre doyenne et plus récemment et plus subitement jeune homme qui avait choisi avec sa famille de s'installer et de participer activement à la vie de notre commune. Je pense aux familles endeuillées et je les assure, à nouveau, du soutien de la commune dans ces épreuves.
Et puis, au cœur de l'été 2018, alors que la Coupe du Monde battait son plein, notre ami, mon ami, mon premier adjoint disparaissait. Une épreuve humaine supplémentaire pour le conseil municipal qui avait déjà été endeuillé l'année précédente. D'ailleurs, l'absence, la disparition de l'être adorée ne sont sans doute pas étrangères au départ de notre Gégé. Le soutien de ses proches, notre soutien, sa plongée dans le service au quotidien pour les autres dans l'intérêt général n'ont pas gagné face à la tristesse, à la peine et à la maladie. Dure épreuve qu'il a fallu surmonter, parfois trop rapidement mais on nous a dit que c'était la Loi ! Au nom du conseil municipal, de l'ensemble du personnel communal et de vous, ceux qui avaient fréquenté ou croisé, même par un simple bonjour ou un simple sourire, la bonhomie de Gérard, je vous demande d'avoir une pensée pour lui car il est, à n'en pas douter, ce soir, au dessus de nous en se demandant si le buffet et les boissons seront, comme d'habitude, à la hauteur de l'événement !
Les départs nous construisent un peu plus, la Vie avance et doit avancer, je remercie Dominique Bocquet d'avoir accepté, alors que la souffrance était encore présente, d'assumer, et il l'assume bien la place de premier adjoint aux côtés de Catherine et de Jacky.
La fin de l'année 2018 aura vu deux décisions importantes être votées. La première est l'arrêt du Plan Local d'Urbanisme dit PLU débuté en 2014 et arrêté le 6 novembre 2018. Quatre années de travail autour de l'aménagement du territoire communal, travail basé sur un diagnostic de l'existant, du passé et surtout de l'avenir, de l'avenir que nous voulons tous pour notre commune, un avenir avec une évolution cohérente avec nos équipements, notre paysage et la vie sociale de notre village. Quatre années, cela peut sembler peu par rapport à d'autres communes voisines et quatre années peuvent sembler longues aussi. En quatre années, tant de lois évoluent, tant de normes s'appliquent, tant de règles parfois incongrues, règles qu'on arrive parfois mais si rarement le cas à discuter et à adapter à une situation. Quatre années de discussions, de projections et de décisions, car oui la fonction d'élu est de décider, dans l'intérêt général, dans l'intérêt communal et dans le respect de la Loi, Loi que vos élus ont pu, en phase de projet, combattre mais Loi qu'ils appliquent en tant qu'élus de la République. Ce sont ces éléments et aucun autre, surtout pas comme certains l'insinuent des intérêts personnels qui ont guidé vos élus dans leurs décisions et vous pouvez en être assurés pour hier, pour aujourd'hui, pour demain tant que je serai à la tête d'un exécutif municipal.
Liberté, cohérence et respect sont mes valeurs et celles que je partage avec le conseil municipal.

Seconde décision importante de l'aménagement territorial, qui est extrêmement lié à l'urbanisme communal, le transfert automatique au 1° janvier 2020 voulu par la Loi NoTRE qui n'est décidément pas la nôtre de la compétence Eau et Assainissement à notre communauté d'agglomération et de fait le vote majoritaire d'Alès Agglomération dans ce transfert automatique au 1° janvier 2019 pour être prêt au premier jour de l'année 2020, à la veille des élections municipales.
En premier lieu, cela signifie que l'ensemble du personnel syndical, Ida Humbert, secrétaire et Angel Pietropinto, technicien vont devenir agents intercommunaux (avec l'ensemble de leurs éléments ressources humaines conservées), le syndicat intercommunal des eaux Tornac M-A va être dissous. Beaucoup de questions reste en suspens sur ce transfert, c'est pourquoi la commune de M-A n'a pas voté favorablement. Concernant le mode de gestion de la compétence, la production (sources, forages...) sera géré en Délégation de Service Public, par qui, nous ne savons pas ? La distribution (l'eau au compteur) restera en régie intercommunale. Pourquoi de tels modes de gestion ? Par peur que le public ne soit pas en capacité d'assurer alors que depuis de très nombreuses années, le syndicat des eaux le faisait ? D'ailleurs, nous l'avons bien vu, encore, mardi et mercredi dernier où le service routes du département du Gard a cassé une canalisation réparée rapidement mais qui a engendré d'autres cassures sur le réseau certes vieillissant mais qui est en cours de réhabilitation. Espérons que ces travaux entamés par le Syndicat des Eaux ne connaîtront pas les mêmes difficultés d'exécution par l'agglomération que les travaux de réhabilitation de l'assainissement que nous avions acté communalement avant la fusion avec Alès Agglomération et qui n'ont pas encore vu le jour !!! Je remercie ici les agents du syndicat, Angel pour sa disponibilité, son efficacité. La proximité c'est cela et cela restera un grand avantage que, malheureusement , les cabinets ministériels et les grands postes de l'administration ne savent pas prendre en compte. La grande question qui reste en suspens sur cette thématique est le tarif de l'eau qui sera appliqué avec ce transfert face aux situations si diverses des communes membres d'AA. La commune de M-A a toujours été contre le transfert obligatoire, automatique et sans consultation, des compétences eau et assainissement aux intercommunalités au motif que les communes et nous en sommes l'exemple sont souvent les mieux placées pour apprécier l’échelle pertinente de mutualisation des services et pour organiser efficacement l’exercice de ces compétences en fonction notamment des caractéristiques de la ressource.
Alors que la carte des intercommunalités a connu une évolution sans précédent par la mise ne place de vastes territoires qui associent espaces ruraux, urbains et périurbains, une augmentation significative des compétences obligatoires telles que l’eau et/ou l’assainissement entraînent des complexités importantes (réorganisations des services, négociation de conventions très techniques). Les communautés ont dû procéder à des transformations déjà significatives de leurs statuts. Vos élus ont le sentiment que ces processus sont menés très rapidement et s’effectuent selon une vision administrative au détriment d’une logique plus pragmatique de gestion des compétences, de coopération et de mutualisation autour de projets communs. L’évaluation du coût global de ces transferts reste très limité.
La commune a toujours été fière de sa biodiversité, de son patrimoine et à la suite des équipes municipales précédentes, elle a continué à œuvrer dans ce sens. Ceci a été mis en évidence en 2018 avec les événements liés à la fête du Lac qui ont permis de redécouvrir l'objectif de base du plan d'eau avec son concepteur Monsieur Masson et l'ensemble des associations utilisant ce lieu si particulier de notre commune. Il est dommage que l'année 2018 se soit refermé sur l'abattage massif de la pinède, un bout de patrimoine certes privé qui disparaît et qui a suscité une très vive émotion dans la commune qui y était attaché.



Il est temps d'ouvrir l'année 2019. Soyons conscients, tous à notre échelle, de l'attente très forte qu'elle revêt tant en terme économique, sociale, écologique et démocratique ! Depuis maintenant de nombreuses années, à M-A, sur le territoire de bassin de vie d'Anduze, nous entendons cette urgence économique, sociale, écologique et démocratique.
Il est très dommageable d'avoir attendu si longtemps une réaction en particulier sur les territoires ruraux. Les inégalités territoriales sont présentes depuis si longtemps. Par exemple, depuis le début de mon mandat d'élue municipale avec Jacques Blanc, je me bats avec la Mairie pour que nous ayons un accès Internet de qualité et en adéquation avec les demandes des habitants. 18 ans après, la commune va enfin connaître la montée en débit qu'elle espère depuis si longtemps ! Ce sont des éléments comme ceci qui font que les citoyens ne comprennent plus l'action publique nationale. Depuis de nombreuses années, je m'inquiète et je vous en fais part à chacun de mes écrits et/ou de mes discours du désengagement de l’État et parfois du mépris de celui-ci. Ceci n'est pas nouveau et du fait seulement du Président actuel, ceci a commencé depuis longtemps. Il ne faut pas être étonné aujourd'hui qu'autant d'élus communaux, de Maires démissionnent. Il est dur, croyez-moi, de vivre le quotidien d'une commune en regardant chaque semaine si les dotations d’État ont été versées, si ce qui a été prévu par compensation a été effectuée et en lisant chaque nouvelle missive des ministères : vous avez moins d'argent mais on vous demande de célébrer des PACS, de mettre en place des profils baignade, d'organiser le traitement des déchets verts et comme cela n'est pas assez, on va vous demander d'informer et de suivre les Obligations Légales de Débroussaillement, prendre un protecteur des données informatiques pour que M-A ne subisse pas une cyber attaque et je vous fais grâce du reste. Heureusement, on peut trouver encore et c'est formidable des agents de l’État prêts à nous aider dans certaines actions malgré, chez eux aussi le manque de moyens et de personnel. Et puis, en haut de l’État, on nous répond que si on ne peut pas le faire techniquement, les cabinets d'études existent et qu'on a juste à les payer avec un budget qui est en baisse depuis de très nombreuses par une baisse des recettes de l’État. C'est le serpent qui se mord la queue et aujourd'hui, en haut de l’État, les édiles sont étonnés des sentiments éprouvés par les élus des communes et en particulier des petites communes. Alors, oui, comme beaucoup d'entre vous, ici et en France, j'attends beaucoup, énormément du grand débat national qui doit être mis en place. Peu m'importe de savoir qui sera le nom de la personne qui l'organisera, je veux juste qu'il aboutisse à des propositions de terrain concrètes, issues de vos vies, de nos vies, de nos attentes, de nos espérances. Oui, je ne crois pas à un cahier de doléances, je crois à un cahier d'espérance et dans ce sens-là, avec la certitude que le Gouvernement nous écoute, vous écoute, l’État peut être sûr et certain d'avoir la commune de M-A à ses côtés.
L'année 2019 va voir enfin l'extension du cimetière de M-A en cimetière paysager. Nous avons pu obtenir quelques subventions tant espérées sur ce projet innovant en terme de développement durable.
Du 17 janvier au 16 février prochains, le recensement communal va avoir lieu. Les deux agents recenseurs qui se partagent le village vont venir à votre rencontre. Gilbert Calcatelle et Alain Paulet ont été choisis pour effecteur cette enquête, je sais que vous allez leur réserver votre meilleur accueil. Le recensement est important pour des communes comme les nôtres car de ces chiffres découle la participation de l'État au budget des communes, du nombre d’habitants dépendent les services publics et les équipements collectifs nécessaires. Au niveau national, la connaissance de ces statistiques est un des éléments qui permettent de définir les politiques publiques nationales.
Enfin, le 26 mai prochains, auront lieu les élections européennes. Je me permets d'insister ce soir sur ces échéances si importantes. Oui, l'Europe est compliqué à appréhender, oui l'Europe n'est pas un signe officiel de transparence, oui l'Europe est régie par des lobbies mais oui, l'Europe est garante de la Paix, une Paix fragile et on le voit chaque jour en particulier avec la montée de l'Extrême Droite dans les pays européens.
Pour des communes agricoles comme M-A, l'Europe est importante avec sa Politique Agricole Commune communément appelée la PAC. Là aussi avec des éléments à faire évoluer ou même à faire connaître mais elle a le mérite d'exister ! Alors, ne nous laissons pas berner par des discours annonçant qu'une sortie de l'Europe serait bénéfique pour la France, il n'est qu'à regarder la position de la Grande Bretagne aujourd'hui. Ne nous laissons pas envahir par le rejet de l'Autre parce qu'il est différent ou divers. Notre pays s'est construit sur cette diversité !



Aurevoir 2018, bonjour 2019 ! Tout d'abord, je tiens à m'adresser à la totalité des agents de la fonction publique ( Mairie, Éducation Nationale, Alès Agglomération) qui œuvre sur la commune pour la population et je veux mettre en avant ce soir leurs compétences, leur engagement dans le service public. Bonne année à vous tous, à vos familles et je suis honorée de travailler à vos côtés !
Meilleurs vœux à l'ensemble des secours (Pompiers, Gendarmes) qui sont présents à nos côtés dans tous les moments qu'ils soient protecteurs pour le bien public et parfois dans des situations plus tragiques, merci de votre présence et de votre soutien chaleureux pour affronter ces épreuves de la Vie
Meilleurs vœux aux entreprises locales avec lesquelles nous avons appris à travailler au quotidien, en négociant parfois durement mais toujours respectueusement,
Meilleurs vœux aux acteurs économiques de la commune, aux artisans et artistes qui font briller M-A dans leur savoir faire et leurs actions
Meilleurs vœux à toutes les associations partenaires de la commune qui savent créer ce lien social si important sur nos territoires là aussi dans l'intérêt de tous sans contrepartie si ce n'est celle de passer un bon moment avec son voisin, avec son ami, avec l'Autre...
Enfin, je voudrais m'adresser plus particulièrement à ceux qui ont vaincu l'année 2018 à mes côtés, proches comme ils l'ont toujours été et comme ils le seront toujours. A l'aube de 2018, je savais que celle-ci serait particulière tant au niveau de la nouvelle décennie dans laquelle j'allais entrer et célébrer, particulière car cela faisait 10 ans que j'étais Maire mais elle l'a été encore plus,
  • de façon plus triste aussi mais une tristesse qui fait avancer, qui vous fait dire qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir en souvenir des disparus
  • de façon magnifique par les événements vécus, les rencontres faites, les colères qui vous font mal au début et qui vous poussent à être meilleur par la suite



Alors à vous, mon équipe municipale, mes adjoints tout terrain, mes amis tout simplement, ceux du village, ceux d'à côté et ceux d'un peu plus loin, à ma famille qui me supporte, je leur laisse vous expliquer le sens qu'ils mettent derrière « supporter », à ceux qui sont là, à ceux qui sont là haut et à celle, toute discrète qui était là et que je n'avais pas vu, je vais juste emprunter les paroles de Patrick Fiori qui « collent » si bien à ce que pudiquement je ne pourrais dire avec mes mots à moi : « Ce soir, j'irai dire aux gens que j'aime comme ils comptent pour moi, qu'ils changent mes heures amères en poèmes et tous ces mots que nous taisons. Ce soir ici, je vais dire aux gens que j'aime Ô comme ils comptent pour moi chaque instant, des mots doux c'est mieux qu'un beau requiem et les dire c'est important, et surtout dire tant qu'il est temps. On veut toujours attendre la prochaine, remettre au lendemain.
C'est bien plus simple d'émettre des haines bien anonymes tapis dans son coin et coulent nos vies et l'eau des fontaines, la vie du quotidien et passent les jours et puis les semaines. Ce soir, je dis aux gens que j'aime, que je vous aime »



A vous tous, citoyens de Massillargues-Atuech, je vous souhaite une année 2019 lumineuse, faite d'espérances parce que rappelez vous que c'est à chacun d'entre nous, de mettre en lumière nos espérances, je vous souhaite une année 2019 où vous pourrez exercer votre liberté de penser, de déranger, de vous exprimer, de rester fidèle à vos valeurs tout en demeurant cohérent et respectueux.



Bonne et heureuse année 2019 !