Bienvenue sur mon blog!

Élue maire depuis 2 ans le 14 mars 2010, j'ai eu envie de raconter cette aventure sur un blog.
Certains autres Maires ont leur blog alors je me suis dit: Pourquoi pas moi? Voilà, c'est fait: j'attends vos commentaires, vos impressions et tout et tout...

En effet, c'est une véritable aventure que je vis depuis 2008! Une aventure humaine incroyable et une aventure personnelle passionnante!

lundi 13 avril 2020

Souvenir confiné

Dans le bulletin municipal de Massillargues-Atuech paru à l'Automne 2018, mon édito découlait d'une chanson de Charles Aznavour sur l'instant présent. Dans la situation que nous vivons aujourd'hui, je m'en suis rappelée et m'y suis replongée dedans...

L'instant présent est impalpable, il est léger insaisissable, suspendu dans l'air et le temps, il ne dispose simplement que d'un très court moment sur terre.
L'instant présent a des œillères. L'instant présent est si fragile qu'il ne peut rester immobile sans une plainte sans un cri. A peine arrivé qu'il s'enfuit avant que d'entrer dans l'histoire.
L'instant présent n'a pas de gloire, il ne peut durant ce passage que mener une vie très sage car déjà prés de lui se tient le suivant qu'en fera ni moins ni davantage.
L'instant présent n'a pas de trêve, à peine arrivé qu'il s'achève. Il est sauvage, il est craintif, il est sans force, il est captif. De la seconde qui va naître, l'instant présent va disparaître...

L'instant présent il faut le prendre avec des gestes et des mots tendres. Lui faire un futur, un passé dans nos cœurs et dans nos pensées et lui bâtir une existence.
L'instant présent est notre chance. L'instant présent ne se repose pas en chemin, il se propose.
Pour le saisir, il faut vouloir et tu vois, il est déjà trop tard ! Prends le chemin il passe ensuite... L'instant présent disparaît vite !...

C'est par ces quelques paroles de Charles Aznavour empruntées à la chanson « l'instant présent » que j'ai souhaité débuter cet édito. J'ai sélectionné ces mots parce qu'ils ont une symbolique et une signification très importante par rapport au moment où j'écris cet édito.
En effet, la vie est tellement éphémère. L'instant d'avant, on sourit et l'instant, on pleure. Et au milieu, l'instant présent, celui dont parle si bien Charles Aznavour. Cet instant qu'on devrait vivre, vraiment, purement, simplement, en savourant chaque petit instant mais qu'au final, on ne vit pas totalement soit parce qu'on vit dans le passé dans ce qu'on a vécu soit parce qu'on anticipe trop l'avenir. On vit à toute allure, sans forcément regarder l'Autre, l'entendre et surtout l'écouter et le comprendre. On veut tellement aller vite, vivre vite que parfois, on croit avoir entendu , écouté et compris l'Autre alors qu'au final, on a juste voulu passer rapidement sur l'instant présent.
Et puis, BANG ! Le clash, la coupure, l'arrêt, la disparition, l'absence et parfois le regret ou pire le remords quand l'instant présent n'a pas été vécu pleinement.
Cet été, pour ma part, j'ai eu cette sensation avec le départ de Gérard Bournonville. Pas de regret ni de remords car j'ai vécu avec lui, pleinement, les instants présents. Lors de ces instants présents, j'ai souri avec lui, j'ai pleuré avec lui, j'ai discuté avec lui, j'ai tenté parfois de le ramener à l'instant présent mais je me suis quand même posé la question de savoir si tous les instants présents, je les avais vécu assez pleinement et si lui, avaient profité aussi de tous ses instants présents. C'est sans doute, le manque qui vous pousse à ces interrogations-là.

Alors, dans cet édito d'automne, en ce début d'année scolaire, je ne peux vous souhaiter qu'une chose, c'est de savoir profiter de l'instant présent, sans regarder dans le rétroviseur ou sans réfléchir à ce qui se passera demain juste savourer ce qui se déroule aujourd'hui devant vos yeux, auquel vous pouvez participez ou simplement interagir. Choisir la bonne activité associative qui vous fera du bien à la tête ou au corps, chercher le bel événement culturel qui vous égaiera votre automne, feuilleter le livre qui vous emportera dans un autre instant présent, profiter des menus plaisirs de la vie et surtout « l'instant présent il faut le prendre avec des gestes et des mots tendres. Lui faire un futur, un passé dans nos cœurs et dans nos pensées et lui bâtir une existence.
L'instant présent est notre chance. L'instant présent ne se repose pas en chemin, il se propose.
Pour le saisir, il faut vouloir et tu vois, il est déjà trop tard ! Prends le chemin il passe ensuite... L'instant présent disparaît vite !... »