Bienvenue sur mon blog!

Élue maire depuis 2 ans le 14 mars 2010, j'ai eu envie de raconter cette aventure sur un blog.
Certains autres Maires ont leur blog alors je me suis dit: Pourquoi pas moi? Voilà, c'est fait: j'attends vos commentaires, vos impressions et tout et tout...

En effet, c'est une véritable aventure que je vis depuis 2008! Une aventure humaine incroyable et une aventure personnelle passionnante!

lundi 24 novembre 2014

Je tiens à ma commune!

SOUTIEN A L'ASSOCIATION DES MAIRES RURAUX DE FRANCE

Le rassemblement organisé par l'Association des Maires Ruraux de France (AMRF) devant le Sénat le 28 octobre dernier a donné le coup d’envoi d’une forte mobilisation pour la défense de la commune.
La montée en puissance de ce grand mouvement doit être l’occasion de peser dans le débat sur la réforme territoriale.
L'heure est venue de nous faire entendre ; car s’il est vrai que les querelles touchant au nombre de régions font beaucoup de bruit dans les médias et les partis politiques, nous devons faire la lumière sur un autre projet, autrement important, car il menace les fondements mêmes de notre démocratie : celui qui touche les communes et les communautés de communes.
Dissoudre les communes existantes dans de grands ensembles flous, c’est depuis longtemps le rêve inavoué des technocrates ; c’est le moyen de noyer la voix récalcitrante des élus de terrain qui échappent, pour la plupart d’entre eux, à la vague de discrédit qui affecte les politiques, et mine en profondeur nos institutions. Supprimer le lien de confiance qui les rattache à la population, c’est courir le risque de la pousser à la révolte, de favoriser les dérives populistes.
Il est temps d'exprimer haut et fort une autre vision de l'organisation territoriale qui ne mette pas au rancard cette démocratie de proximité qu’incarne la commune.
Exigeons que reste aux communes toute liberté de choix quant aux liens qu’elles voudraient nouer entre elles ; exigeons, en clair, que soit aussi préservée la liberté de choix des citoyens.
C'est là la raison d’être l'Association des Maires Ruraux de France, c'est le sens même de notre combat.
L'AMRF appelle donc à saisir l'occasion du prochain congrès de l'Association des maires de France, du 25 au 27 novembre, association dont elle est également membre, pour faire entendre sa voix au gouvernement et aux parlementaires, pour les mettre solennellement en garde contre un projet qui menace d’anéantir cette cellule de base, constitutive de notre démocratie.
C’est pour faire passer ce message que les maires ruraux se proposent de venir en nombre, ceints de l’écharpe tricolore, au congrès de l'AMF.
L'Association des Maires Ruraux du Gard ne saurait manquer de s’associer à cette démarche nationale ; c’est pourquoi des représentants de l'association départementale répondront présents, au nom de l’ensemble de leurs collègues, pour faire entendre leur voix en cette grave circonstance, capitale quant au devenir de notre vie démocratique.
Au plus près du vécu de leurs concitoyens, ils veulent continuer à faire écho à leurs aspirations.
Faire que cette parole ne soit pas étouffée, confisquée, c’est d’ailleurs une question de salut public.


Aurélie GENOLHER, Maire de Massillargues-Atuech, Secrétaire de l'AMR30 et Henri DE LATOUR, Maire de Lasalle, membre du bureau de l'AMR30

mardi 11 novembre 2014

Discours du 11 novembre 2014

Les ombres se mêlaient et battaient la semelle
Un convoi se formait en gare à Verberie
Les plateformes se chargeaient d’artillerie
On hissait les chevaux les sacs et les gamelles

Il y avait un lieutenant roux et frisé
Qui criait dans la nuit sans arrêt des ordures
On s’énerve toujours quand la manœuvre dure
Et qu’au-dessus de vous éclatent les fusées

On part Dieu sait pour où Ça tient du mauvais rêve
On glissera le long de la ligne de feu
Quelque part ça commence à n’être plus du jeu
Les bonshommes là-bas attendent la relève

Le train va s’en aller noir en direction
Du sud en traversant les campagnes désertes
Avec ses wagons de dormeurs la bouche ouverte
Et les songes épais des respirations

Il tournera pour éviter la capitale
Au matin pâle On le mettra sur une voie
De garage Un convoi qui donne de la voix
Passe avec ses toits peints et ses croix d’hôpital

Et nous vers l’est à nouveau qui roulons Voyez
La cargaison de chair que notre marche entraîne
Vers le fade parfum qu’exhalent les gangrènes
Au long pourrissement des entonnoirs noyés

Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles
Jeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nu
Quand j’ai déchiré ta chemise et toi non plus
Tu n’en reviendras pas vieux joueur de manille

Qu’un obus a coupé par le travers en deux
Pour une fois qu’il avait un jeu du tonnerre
Et toi le tatoué l’ancien légionnaire
Tu survivras longtemps sans visage sans yeux

Roule au loin roule train des dernières lueurs
Les soldats assoupis que ta danse secoue
Laissent pencher leur front et fléchissent le cou
Cela sent le tabac la laine et la sueur

Comment vous regarder sans voir vos destinées
Fiancés de la terre et promis des douleurs
La veilleuse vous fait de la couleur des pleurs
Vous bougez vaguement vos jambes condamnées

Vous étirez vos bras vous retrouvez le jour
Arrêt brusque et quelqu’un crie Au jus là-dedans
Vous bâillez vous avez une bouche et des dents
Et le caporal chante Au pont de Minaucourt

Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit
Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places
Déjà le souvenir de vos amours s’efface
Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri

En ce 11 novembre 2014, centenaire du début de la première guerre mondiale, j'ai tenu à commencer mon discours par ce poème noir, terrifiant de Louis Aragon. Aragon ne nous a guère habitué à ce style de poème. D'habitude, il préférait parler d'amour voire de chagrins d'amour. Dans le livre « Roman inachevé », Louis Aragon nous dévoile une facette de sa personnalité, plus sombre, plus triste. Ce poème de guerre a été écrit en 1956 et il parle de cette première guerre mondiale qu'Aragon a vécu en tant qu'enrôlé comme médecin auxiliaire. Durant ces années-là, il a été frappé par les morts de nombreux blessés y compris celle d'un jeune soldat allemand lecteur de poésies. Dans son poème, Aragon décrit un compartiment d’un train de transport de troupes qui montent au front. Les soldats de ce compartiment seront tous tués et le poète voit le monument aux morts sur lequel leurs noms seront gravés dans un des plus beaux quatrains de la poésie française où le mot répété « Déjà » sonne comme un glas jusqu’au dernier vers éblouissant : « Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri ».

Louis Aragon voit ce monument aux morts comme celui devant lequel nous sommes recueillis aujourd'hui, monument aux morts comme il en existe pratiquement dans toutes les communes de France. Dernièrement, je regardais une émission où dans un petit village, deux dames d'une quarantaine d'années se questionnaient devant cet édifice : « mais qu'est ce donc ? Il y a des noms écrits dessus ? » Et là, j'ai eu honte, honte pour mon pays, honte pour mes compatriotes, honte pour ces soldats qui se sont battus jusqu'au bout, honte pour nos morts pour la France. Je peux admettre qu'on ne se rappelle pas de certaines dates, de certains lieux mais qu'on ne sache pas ce qu'est un monument aux morts, là je ne comprends pas !
C'est dans ces moments-là que l'on se dit que le devoir de mémoire est indispensable et que le souvenir de la première guerre mondiale doit être pérennisé, que les cérémonies comme celles d'aujourd'hui ont un objectif, une force et une importance de plus en plus grande en particulier dans le contexte que nous vivons aujourd'hui.

Alors souvenons nous...
Souvenons nous des causes de ce conflit mondial. Certes, il y a eu l'assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l'empire austro-hongrois, et de son épouse à Sarajevo le 28 juin 1914 par le jeune nationaliste serbe Gavrilo Princip mais cet événement apparaît aujourd'hui comme un simple fait divers qui ne peut évidemment rendre compte des origines de cette guerre. Celles-ci sont beaucoup plus à rechercher dans l'état de tension croissant de la situation internationale, le climat s’est dégradé entre la France et l'Allemagne, puissances coloniales qui se disputent l'Afrique..D’autre part, chaque pays a engagé une véritable course aux armements et au renforcement de ses effectifs militaires. Ces diverses causes entraîneront des conséquences effroyables et sanguinaires.
Souvenons nous du terrible bilan humain pour le monde entier, 12 millions de morts et la France quant à elle déplore 1 400 000 morts , 740 000 invalides, 3 000 000 de blessés, des centaines de milliers de veuves et d'orphelins
Souvenons nous de ce 3 août 1914 et de ce tocsin qui retentit dans toutes les communes de France et de la mobilisation qu'il entraîne...
Souvenons nous de cette peur qui jaillissait des tranchées
Souvenons des tirailleurs africains qui se sont battus pour la France
Souvenons nous des fusillés pour l'exemple
Souvenons nous du courage de tous ces soldats
Souvenons nous de ceux qui en ont échappés et de ceux qui y sont restés
Souvenons nous de ceux qui n'ont pu raconter, jamais, l'effroi et l'horreur d'une guerre
Aujourd'hui, il nous appartient à toutes et à tous de nous souvenir de ce 11 novembre 1918, de cette paix que chacun croyait alors éternelle, ce devait être la Der des Ders
Souvenons nous de tout cela et plus encore, souvenons nous afin de préserver la paix, cette paix que nos ancêtres ont obtenu au prix de leur vie, souvenons nous afin de défendre les fondements de notre République et de l'Europe
Souvenons nous tout simplement malgré le temps qui passe et qui nous éloigne d'un siècle que cette guerre a ouvert
Souvenons nous pour ne pas reproduire les erreurs et les horreurs du passé
Souvenons nous pour accepter la diversité, pour comprendre les différences
Souvenons nous pour être tolérants, pour avoir du respect pour l'autre et le prendre tel qu'il est
Souvenons nous... tout simplement

Menotti AGNOLINI Mort pour la France / Emile BERBILLER Mort pour la France / Paul BERBILLER Mort pour la France / Auguste BERNARD Mort pour la France / Gustave BRUNEL Mort pour la France / Onésime COSTE Mort pour la France / Georges COSTE Mort pour la France / Edmond DHOMBRES Mort pour la France / Jules GENOLHAC Mort pour la France / Emile GUYON Mort pour la France /

En mémoire de nos morts pour la France, en mémoire de tous nos ancêtres, des miens et des vôtres, en mémoire de ceux qui sont revenus sans jamais en parler et sans jamais oublier, en souvenir de ceux qui sont morts, en mémoire de nos soldats en combat au moment où je parle, en mémoire des peuples opprimés à travers le monde, je vous demande de respecter une minute de silence.







lundi 20 octobre 2014

Mon édito d'automne 2014

Le hasard fait parfois drôlement les choses ! ...
Je m'en suis rendue compte le 17 septembre dernier. En effet, au moment où arrivait le plus beau cadeau attendu durant neuf mois, de terribles inondations s'abattaient sur notre région et plus particulièrement sur notre village.

Heureusement, cet événement climatique n'est pas comparable aux drames vécus à Lamalou les Bains ou plus près de nous à St Laurent le Minier. Grâce à l'intervention des élus, des agents communaux et avec l'évacuation du camping, les dégâts ne sont que matériels.

Heureusement, le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) a pu être déployé. Certes, en mode dégradé, sans moyen de communication, sans électricité, il n'a pas été aisé de tout mener de front mais c'était sans compter sur la solidarité et l'aide des citoyens de Massillargues-Atuech et même d'ailleurs ! Merci à toutes ces personnes que je ne vais pas citer, elles se reconnaîtront, merci à toutes celles qui ont offert spontanément leur soutien !

Heureusement, les agents communaux ont su répondre à l'appel d'urgence et former une efficace équipe avec les élus !

Heureusement, il y a eu les élus, qui ont retroussé leurs manches, oubliant parfois leurs propres dégâts pour se mettre au service du collectif et de l'intérêt général. Ces mêmes élus qui, quelques jours auparavant, recevaient griefs, manque de respect et critiques infondées de la part de personnes pas très courtoises.

Je vous l'ai souvent dit ou écrit lors du mandat précédent et je réitère aujourd'hui ces propos. La fonction de Maire n'est supportable que par le plaisir de travailler en équipe, d'échanger, de réfléchir et de construire à plusieurs. La fonction de Maire n'est tenable que si on a la capacité et la volonté de déléguer. Je sais qu'ils vont être gênés mais je ne peux pas éluder la présence et le travail des élus et des adjoints lors des terribles jours d'inondations et en mon absence.

Le hasard fait parfois drôlement les choses ! On attend durant neuf mois le plus beau des cadeaux et ce magnifique cadeau de la vie vous fait découvrir la chance et la richesse qui vous entourent. Pas la richesse de l'argent sonnant et trébuchant, non la richesse de l'amitié, la chance d'avoir pu s'entourer de personnes compétentes, généreuses et prêtes à aider l'autre sans rien en attendre en retour !
Tout simplement...merci !


Je tiens à partager le bonheur qui est le mien, celui de mon compagnon et de ma famille en vous annonçant la naissance le 17 septembre dernier de ma fille Sélène venue rejoindre son grand frère Timoté.

jeudi 8 mai 2014

Mon discours du 8 mai

Chers vous tous,

Aujourd'hui, dans chacune des communes de France, il est rendu un hommage solennel à toutes les victimes de la Seconde Guerre Mondiale et aux vainqueurs de cette grande tragédie. Ce rassemblement est d'abord l'occasion de rendre hommage aux anciens combattants, de témoigner notre reconnaissance éternelle à toutes ces femmes et à tous ces hommes, venus d'horizons et de pays différents, morts pour la France, au nom de la liberté, pour notre liberté à tous !
Dans la liesse d'une vie redevenue possible, les joies et les pleurs se sont mélangés. Notre mémoire populaire porte le deuil de 55 millions de victimes, de pères, de mères, de frères, de sœurs, d'enfants victimes d'une pensée terrible, une pensée fasciste. En Europe comme en Asie et en Afrique, le coût humain de ces six années fut effroyable. Aux victimes que je viens d'évoquer, il fait ajouter 35 millions de blessés, 3 millions de disparus, 1,5 millions de personnes tuées par bombardements aériens, 30 millions de civils tués parmi lesquels 6 millions de juifs exterminés pour la seule raison d'être nés juifs et environ 220 000 tsiganes sur le million vivant en Europe à cette époque. Pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité, cette guerre fit plus de victimes civiles que militaires.

« Plus jamais çà ! » Cette formule retentit en France quand le 8 mai 1945 fut signé à Berlin l'acte solennel de capitulation qui mit fin à la seconde guerre mondiale. Ainsi ces années de terreur, de souffrance et de douleur prirent fin.
Cette commémoration représente pour nous un double devoir. Un devoir envers notre passé et surtout un devoir envers notre avenir et je l'affirme avec force un devoir de plus en plus inévitable dans le contexte que nous vivons aujourd'hui.
Devoir envers notre passé car cette guerre s'éloigne et ceux qui l'ont subit sont de moins en moins nombreux. Et pourtant elle sera toujours un pan de l'Histoire, un pan de notre histoire. Ces années de guerre ont montré ce que des hommes étaient capables de faire, au nom de leur nation, au nom de leur frontière, au nom de leurs convictions et parfois même au nom de rien du tout. Nous devons nous souvenir de toutes ces vies perdues et de celles qui ont continué malgré les drames, malgré la douleur, malgré tout...
Devoir envers notre avenir pour lancer chaque année à l'occasion de cette commémoration non seulement un message de vigilance pour la paix dans le monde mais aussi et surtout une vigilance quotidienne pour défendre les valeurs telles que celles du respect de l'autre, de sa différence et la tolérance.

Il est de notre devoir, au nom de notre mémoire collective de dénoncer partout dans le monde les tentatives de retour du fascime, du racisme, de l'intégrisme, du terrorisme et de toutes atteintes aux droits de l'Homme.

Sur la tombe de mes gens
Je reverrai le jardin où j'ai laissé reposer les corps des miens un beau matin
Je retrouverai aussi ces braves qui nous cachaient de la fin
Je leur chanterai qu'on s'en rappelle toujours au nom de tous les miens

Sur la tombe de mes gens
Je reverrai le chemin
Le long couloir du désespoir,
Le grand exode, le long chemin
Et au bout toujours l'animal qui a changé mon destin
L'animal qui, fatigué, m'a dit va, je laisse le plaisir au prochain

Sur la tombe de mes gens

Sur la tombe de mes gens
Je reverrai mon pays
Les mille collines et les vents chauds
Et les rues où j'ai tout appris
Je retrouverai mes vieux amours
Et ma première fois, peut-être, celle que j'aimerai toujours
Mais qui je crois, ne doit plus être

Sur la tombe de mes gens
Je me reverrai petit homme
Grand de cœur et de courage
Mais tout petit comme tous les hommes
Prendre de l'élan sans recul
Pour se défaire d'un passé trop lourd
Sans savoir que l'heure viendra
Où il faudra qu'il y retourne

Sur la tombe de mes gens

Sur la tombe de mes gens
Vais-je enfin pleurer de peine ?
Vais-je en vouloir à la terre d'avoir laisser vaincre la haine ?
Vais-je vouloir leur faire la peau à ces maudits fils de chiennes
Les grands comme les petits bourreaux
Où vais-je rester quoi qu'il advienne ?

Sur la tombe de mes gens
Sur la tombe de mes gens
Il faudra bien qu'on y retourne un jour
Sur la tombe de mes gens

Avec ces paroles du chanteur Corneille,il me semblait évident de lier la commémoration du 8 mai à celle du génocide rwandais commis entre avril et juillet 1994.
Le chanteur Corneille auteur de l'émouvant texte que je vous ai lu a passé son enfance au Rwanda. Il a 17 ans lors du génocide. Sa mère est Hutu et son père Tutsi. Un groupe armé entre dans la maison familiale, et tue ses parents ainsi que ses frères et sœurs. Corneille assiste au massacre, il survit car il s'est caché derrière un canapé. Il s'enfuit au Zaïre à des jours de marche du Rwanda et trouve refuge chez un couple allemand, ami de ses parents qui veillera sur lui et lui réapprendra à vivre malgré les souvenirs d’horreur.

20 ans, 20 années où a eu lieu le génocide le plus meurtrier et le plus rapide du monde. plus d'un millions de rwandais en majorité tutsis, Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsis ont été tués comme traîtres à la cause hutu, plus d'un million de rwandais furent massacrés par des soldats mais aussi par leurs voisins et parfois même leurs frères pour la seule raison d'être nés Tutsis. Est ce que cela n'a pas une résonance pour vous ? Face à ces massacres, la confiance en l'Humanité peut être ébranlée. Quel processus engendre ces horreurs ? Le même pour le génocide rwandais et la 2° guerre mondiale. La folie, la folie d'un homme mais pour de tels drames, on ne peut pas résumer cette folie à un seul homme, c'est la folie des hommes, la folie d'un groupe face à un autre groupe. Ce groupe devient une seule et même personne face à un seul et même ennemi juste un peu différent de soi et un seul objectif détruire l'autre car il est mauvais ou dangereux.
Rendez vous compte ce que des crises politiques ou religieuses ont pu engendrer à 50 ans d'intervalle. Aujourd'hui, je ne mets en lumière que ces événements-là mais vous n'avez qu'à chercher dans l'Histoire pour en trouver des tas d’autres avec le même processus. C'est à l’État, c'est à nous, citoyens, d'éviter au maximum ce processus s'insinuant dans le quotidien en particulier dans les périodes difficiles de crises. C'est à nous, êtres humains, de savoir mettre des limites à certains propos ou gestes qui peuvent sembler amusants voire futiles et qui pourtant sont porteurs de tant de haine et d'intolérance.

Pour terminer et comme je l'avais fait le 11 novembre dernier, à l'occasion de cette cérémonie, au nom du conseil municipal de M-A, je souhaite exprimer mon soulagement et mon bonheur pour la libération de Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès.


A la mémoire de nos résistants, à la mémoire de nos soldats de la guerre 1939-1945, à la mémoire de nos morts pour la France, à la mémoire de toutes les victimes des génocides mondiaux, à la mémoire de l'otage français Gilberto Rodriguez Leal, à la mémoire de ceux qui sont morts et meurent encore aujourd'hui sous les coups de l'intolérance, de la folie, à la mémoire de tous ceux qui se sont engagés et qui s'engagent de nos jours, je vous demande de respecter une minute de silence.

dimanche 23 mars 2014

BRAVO!!!

Félicitations à l'équipe "Cultivons nos valeurs" 
que j'ai l'honneur de conduire!
Election liste entière au 1° tour 
avec plus de 60% des suffrages!!!

samedi 15 mars 2014

J - 6

Plus que 6 jours avant le retour du Marché des Producteurs d'Ici ! Seul marché réunissant uniquement des producteurs locaux et garanti sans pesticides !!!

Cette année, de nouveaux producteurs rejoignent le mouvement, vous pourrez les découvrir à partir de vendredi prochain, le 21 mars, à 16 h sur le parking de la cave coopérative de Massillargues-Atuech !


En attendant, vous pouvez vous rendre sur le site www.grappe3.com/producteurs-dici pour voir petit à petit les nouveautés qui vous attendent ! (les nouvelles pages sont en construction).

jeudi 27 février 2014

Très beau discours Madame la Conseillère Générale... De belles réalisations pour toi...

27 février 2013
Discours de Bérengère Noguier à l'occasion de son installation en tant que Conseillère Générale du canton de Saint Chaptes

Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
C’est avec une joie non dissimulée et une émotion certainement palpable que je
m’adresse à vous en ce jour qui me voit installée en tant que Conseillère générale
du canton de St Chaptes.
Issue d’une famille où l’engagement politique est religion, j’ai bénéficié de la
transmission des valeurs humanistes qui ont guidé le parcours de mes parents,
présents aujourd’hui à mes côtés. Mon père, Maire de la commune de St Génies
de Malgoirès durant 31 ans, et ma mère militante politique et associative,
engagée encore aujourd’hui et plus que jamais auprès des enfants défavorisés
d’ici et d’ailleurs. Le socle qu’ils m’ont transmis en héritage me permet à mon tour
aujourd’hui de vivre pleinement mon engagement. Ils m’ont appris la tolérance,
l’indépendance, la combativité et le courage, et pour cela je voudrais aujourd’hui
devant vous leur témoigner toute ma reconnaissance.
Mais si aujourd’hui je prends mes fonctions de Conseillère Générale, c’est grâce à
la formidable aventure qui a débuté au tout début de l’année 2011. Un homme au
parcours politique déjà bien établi, Christophe Cavard, m’a fait l’honneur de
partager avec lui son mandat de conseiller général en me proposant de me
présenter à ses côtés aux élections cantonales.
Suite à notre élection, après une campagne intense et passionnante, j’ai eu à cœur
de m’impliquer pleinement dans ma fonction de suppléante. J’ai dû trouver ma
place auprès des habitants du canton, et pour cela j’ai pu compter sur Christophe
qui m’en a donné la légitimité en m’offrant l’espace nécessaire pour exprimer ma
propre identité et prendre les initiatives qui me semblaient utiles. J’ai
progressivement et patiemment appris durant ces 3 dernières années, pour
aujourd’hui me sentir prête à assumer ces nouvelles responsabilités, forte du
soutien et de la confiance de Christophe.
Notre aventure commune ne s’arrête pas là. Notre duo à également pu prouver
son efficacité au sein de notre parti politique. Nous avons mené de beaux combats
pour défendre les causes écologistes et notre travail commun nous a permis
d’être présents et déterminants lors des échéances internes majeures.
Je n’oublierai pas non plus la campagne des législatives de 2012 qui vit élire
Christophe comme Député de la 6ème circonscription du Gard et qui nous a permis
de renforcer encore notre collaboration, puisque depuis septembre 2012 j’ai
occupé la fonction d’attachée parlementaire à ses côtés, fonction que j’ai décidé
de quitter pour me consacrer pleinement à mon nouveau mandat.
Ce mandat, tu me le transmets aujourd’hui avec beaucoup de générosité. Tu es de
ceux qui croient à la nécessité du renouvellement des personnels en politique afin
de permettre aux institutions de trouver un nouveau souffle. Tu crois aussi au
partage de ces responsabilités entre les hommes et les femmes, la parité est pour
toi une évidence. Tu crois également à la limitation du cumul des mandats, y
compris dans le temps. Et tu es de ceux qui passent des paroles aux actes.
Il est difficile de résumer en quelques mots les 3 années passées, mais je
souhaiterais que vous en reteniez la générosité, le partage et la complicité qui les
ont entourées et qui font de Christophe une personne si particulière à mes yeux
pour tout ce qu’il a apporté de déterminant à mon parcours.
D’autres personnes m’ont accompagné et ont partagé avec moi leur expérience
tant politique qu’humaine. Alors je suis particulièrement heureuse de rejoindre
aujourd’hui mes collègues Geneviève Blanc et Eric Doulcier au sein du groupe des
écologistes et républicains tant je connais les valeurs qui les animent et la qualité
de leur travail. Je compte poursuivre avec eux le travail mené par notre groupe,
toujours dans une logique de cohérence et de pertinence dans les propositions qui
seront les nôtres. Les enjeux écologistes ne manquent pas dans notre
département, et je me réjouis de pouvoir les relever avec vous.
Ma vision de l’écologie n’est pas seulement environnementaliste, elle est aussi et
avant tout sociale. Forte d’une expérience de plusieurs années dans le domaine de
l’hébergement social d’urgence, je compte m’impliquer pleinement dans les
commissions au sein desquelles je vais désormais siéger : «Développement
économique, emploi et insertion», et «développement social». J’ai pu par le passé
apprécier l’importance des politiques sociales volontaristes menées par le
Département du Gard. Elles sont la condition première à la réussite de
l’accompagnement proposé aux bénéficiaires des différents dispositifs mise en
place par le Conseil Général. Une société juste et responsable se doit de soutenir
les plus fragiles de ses citoyens, par leur intégration totale en son sein et en
réduisant les inégalités qui la constituent. Les gardoises et les gardois sont
nombreux à devoir faire face au chômage, à la précarité, à la vieillesse, au
handicap. Pour ceux-là, nous ne devons pas nous résigner à une fatalité annoncée
comme implacable, non, nous devons redoubler d’espoir et de persévérance pour
trouver les leviers nécessaires au juste équilibre entre volonté et responsabilité.
D’une façon plus générale, je souhaite appréhender mes nouvelles fonctions par
une démarche collective et constructive. Monsieur le Président, j’ai à cœur de
contribuer à l’élaboration des politiques départementales au sein de votre
majorité, comme se fût le cas pour mon prédécesseur.
Ce qui nous guide en politique, ce qui nous rassemble tous au sein de cette
assemblée, c’est notre inexorable foi en l’action publique. Nous croyons que par
nos actes et l’élaboration qui les aura précédés, nous pouvons appréhender les
besoins de nos concitoyens et y apporter des réponses justes et adaptées.
Monsieur le Président, je sais combien la participation citoyenne dans
l’élaboration des politiques départementales vous est chère et vous le montrez en
l’intégrant dans de nombreux secteurs d’intervention du Département. A l’heure
où le sentiment de citoyenneté est mis à mal et où beaucoup de nos concitoyens
se tournent vers les extrêmes, toujours plus nuisibles pour notre démocratie,
notre capacité à nous ouvrir vers la société en portant des politiques concertées
ne peut que contribuer à redonner confiance à la population en ses représentants
politiques et en leur capacité d’action. Concerter, c’est avant tout écouter, et
écouter c’est savoir faire avec, savoir faire ensemble. Alors, Monsieur le Président,
vous pouvez compter sur moi pour contribuer à faire encore évoluer la
concertation citoyenne au sein de nos politiques. Il y a les idées que l’on porte et
la manière dont on les porte. Je veux axer mon mandat sur une meilleure
compréhension des politiques menées par le département et rendre possible la
co-élaboration, y compris dans les zones les plus rurales, comme sur le canton de
St Chaptes. C’est à mon sens par ce biais que l’on reconnectera notre population
aux collectivités qui les administre, et qu’on lui permettra de mieux s’approprier
les politiques publiques.
Aujourd’hui, nous organisons ensemble la société de demain, notre responsabilité
est considérable. Dans un monde régi par l’immédiateté, nous devons veiller à ne
pas réduire notre volonté politique à l’urgence de l’instant. Construire des
réponses durables et soutenables pour les citoyens d’aujourd’hui et les
générations qui leur succéderont demain nécessite une mise en perspective de
nos politiques.
Aussi devons-nous nous affranchir des peurs qui nous dévient de nos objectifs en
réduisant notre engagement aux attentes de l’opinion et dans un contexte
économique particulièrement difficile, notre vigilance doit être redoublée à cet
égard.
La peur peut être notre pire ennemie lorsqu’elle est un frein à notre volonté
d’agir, mais elle peut aussi être une alliée quand elle nous ramène au sentiment
d’humilité qui doit accompagner les responsabilités qui nous sont confiées.
Alors je me souhaite pour cette année de mandat (et d’autres à venir je l'espère),
non pas de ne ressentir aucune peur, mais d’avoir du courage. D’avoir le courage
nécessaire pour affronter les difficultés qui se dresseront devant moi, le courage
de porter mes convictions hautement sans céder à la facilité, le courage de
défendre avec force et détermination les causes qui me sembleront justes, le
courage de ne jamais renoncer.
Avant de conclure mon propos, et n’y voyez aucune arrogance, il est un fait qu’à
compter de ce jour, mon nom sera inscrit dans l’histoire, en clôturant la longue
liste des conseillers généraux du canton de St Chaptes, en étant la seule
composante féminine pour toujours. En effet, le redécoupage cantonal qui
s’appliquera lors des prochaines élections départementales de 2015 verra la
disparition du Canton de St Chaptes tel qu’on le connaît aujourd’hui.
J’accompagnerai les élus et la population du canton dans cette nouvelle étape, ce
sera l’un des enjeux importants de cette année à venir. En ce qui me concerne,
j’espère que mon travail au sein de cette assemblée se prolongera au-delà de
2015. Je suis d’un tempérament à relever les défis qui s’offrent à moi alors je
m’emploierai ces prochains mois à ne ménager aucun effort pour que cela se
réalise.
Enfin, je souhaiterai formuler une adresse plus personnelle. Christophe, tu m’as
accompagné jusqu’ici, et je ne doute pas que notre route commune connaisse
encore de belles étapes. Tu m’as beaucoup appris et donné, pour cela tu as toute
ma gratitude, mon respect et mon amitié. Mais je doute que tu réalises encore
aujourd’hui qu’au-delà de la fonction que tu me cèdes, tu m’as permis de donner
du sens à mon engagement. Le sens est primordial, tant il permet à la volonté de
se concrétiser, il nous guide et grâce à lui nous n’avons pas peur d’aller là où nous
le devons.
Des souvenirs en commun, nous en avons quelques-uns maintenant, mais il y en a
un qui ne me quittera jamais. C’était au tout début de l’année 2011, tu souhaitais
que je sois ta suppléante aux cantonales, moi je n’avais pas encore dit oui ! Avec
beaucoup de simplicité et de sincérité tu m’as parlé de ton engagement et de ta
passion pour la politique. J’ai rarement vu autant de joie et de détermination
rassemblées. Tu as su mettre en lumière une force que j’ignorai pouvoir détenir.
Après 15 années d’engagement intense, tu gardes le même enthousiasme et la
même foi en l’action politique. J’espère dans 15 années pouvoir en dire autant sur
moi. Merci, pour tout cela merci.
Il y a une citation qui résume bien l’état d’esprit que l’on partage tous les deux et
tu comprendras plus que tout autre mon choix de conclure ainsi:
Jaurès disait:
«Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une
confiance inébranlable en l’avenir»
Je vous remerci

dimanche 16 février 2014

Communiqué de la délégation à l'Elysée à propos de l'intercommunalité forcée



Communiqué
Une délégation d’élus (1) s’est rendue à l’Elysée le vendredi 14 février 2004, mandatée par 1 500 élus de toutes tendances, parlementaires, maires, conseillers généraux et conseillers municipaux pour présenter au président de la République la proposition de loi :« L’Assemblée nationale décide de rétablir le libre choix des communes de s’associer ou de se dissocier librement dans le cadre de la coopération intercommunale, conformément au mandat explicite de la population. »
Constatant que François HOLLANDE, dans sa réponse du 14 novembre 2013, à la demande d’audience de la délégation indiquait  « la volonté du Gouvernement d’être à l’écoute des maires qui sont les élus vers lesquels nos concitoyens se tournent le plus spontanément »,la délégation a demandé à rencontrer le président de la République garant, selon la Constitution, des institutions républicaines. En effet, nous constatons avec une grande inquiétude que les principes républicains et les institutions chargées de les faire vivre sont aujourd’hui mis à mal ; nous  déplorons que ces menaces se soient même intensifiées durant cette dernière mandature nationale, tout en sachant que notre inquiétude est partagée par la population.
Malgré l’appui de nombreux élus qui ont écrit au président de la République pour qu’il reçoive notre délégation (2), Madame Isabelle SIMA, chef de cabinet de la présidence, a informé la délégation que François Hollande avait mandaté la ministre Anne-Marie ESCOFFIER pour la recevoir, ce qui nous a été confirmé sur place par Monsieur Gable, conseiller spécial auprès du président de la République.
Nous n’acceptons pas le refus du président de la République de recevoir lui-même la délégation qui voulait lui présenter la  proposition de loi visant à rétablir la libre administration des communes dans le cadre d’une intercommunalité choisie et responsable. Nous avons insisté pour être reçus à l’Elysée ; nous acceptons de rencontrer Madame Escoffier, mais en présence du président de la République, conformément au mandat que nous ont donné 1 500 élus. 
Après avoir appliqué avec zèle la loi 2010 de Nicolas SARKOZY, le gouvernement a fait adopter le 19 décembre 2013 par l’Assemblée nationale la loi « de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles ». Cette loi donne « un grand coup d’accélérateur » au processus de l’intercommunalité forcée, avec l’intégration immédiate des communes et des départements dans les espaces « métropolisés » et, à terme, leur évaporation généralisée.
Considérant que la mise en œuvre de cette loi, ainsi que celle annoncée par le gouvernement sur les régions en avril prochain, porteraient un coup fatal aux principes républicains les plus fondamentaux, tels la démocratie locale et les solidarités sociales et territoriales, la délégation propose aux candidats des prochaines élections municipales et départementales de mettre au centre de leurs préoccupations la reconquête de ces principes.
Pour défendre et reconquérir la démocratie, la délégation propose aux maires, aux conseillers généraux, aux conseillers municipaux qui soutiennent le projet de loi la tenue d’une conférence nationale de défense des communes et des départements qui pourrait se tenir après les élections municipales.
Il s’agit bien de rétablir la libre administration des communes et des conseils généraux dans l’esprit de responsabilisation.
Il est inquiétant que le dogme de la compétitivité et de la concurrence prenne ainsi le pas sur la nécessaire complémentarité des espaces ruraux et urbains qui, pour vivre, doivent disposer chacun des moyens et responsabilités pour agir : nul ne peut ignorer la situation démographique et économique des espaces ruraux délaissés sur le chemin d’une compétitivité au service de la seule rentabilité financière. La concentration des pouvoirs autour des grands ensembles urbains, impulsée par la récente loi, ne sera donc pas un gain pour la démocratie. Il est dangereux de vouloir ainsi ignorer la réalité des communes et des communautés de communes librement constituées et des citoyens qui y vivent… car il en va aussi de la cohésion de notre société.
A Paris le 14 février 2014
(1)      La délégation était composée de Jean Bartholin, conseiller général de la Loire, conseiller municipal de Saint-Haon-le-Châtel, Gérard Schivardi, maire de Mailhac (Aude), Christian Sourbès maire de Lagrange (Landes), Didier Fouché, maire de Soulitré (Sarthe), André Yon, maire-adjoint de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), Albert Dal Pozzolo, maire-adjoint de Rozérieulles (Moselle), Jean-Michel Boulmé, maire adjoint de Serrières-sur-Ain (Ain), Laurent Reverdy, conseiller municipal de Le Pasquier (Jura), Jean-Michel Delaye, conseiller municipal à Brumath (Bas-Rhin), Jean Delarue conseiller municipal aux Muraux (Yvelines) 
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(2)     Avaient adressé une lettre à l’Elysée demandant au Président de la République de recevoir la délégation :
Vanik Berberian, maire de Gargilesse-Dampierre, président de l’Association des maires ruraux de France, Georges Cristiani maire de Mimet au nom de l’Union des maires et des présidents d’intercommunalité des Bouches-du-Rhône, Cécile Cukierman et Bernard Fournier, sénateurs de la Loire, Annie David, sénatrice de l’Isère, Sylvie Goy-Chavent, sénatrice de l’Ain, Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Candelier, député du Nord, Jean-Marius Barneoud, maire de Puy-Saint-Pierre (Hautes-Alpes), Véronique Chaverot, maire de Violay (Loire), conseillère régionale, Henri Poulet, maire démissionnaire de Aubigny-lès-Sombernon (Côte-d’Or), Jean Monteil, maire de Saint-Martial-le-Vieux (Creuse), Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Christian Turrel, maire de Loupian (Hérault), Rémy Pailles, maire de Joncels, conseiller général (Hérault), Alain Beaud, maire de Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille (Gard), Guy Bourras, maire Saint-Julien-du-Sault, vice-président du conseil général de l’Yonne, Florence Lanliard, maire du Plan-de-la-Tour (Var), Christian Bardet maire de Serrières-sur-Ain…Aurélie Genolher  –Massillargues-Atuech(Gard)

samedi 11 janvier 2014

Mon dernier discours de voeux...

Chers vous tous,

« Nous travaillons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir ».
C'est avec cette citation que j'ai tenu à vous inviter à cette soirée. Comment en ce début d'année 2014, ne pas commencer cette cérémonie de vœux sans parler de Nelson Mandela ? Comment ne pas parler à nouveau un peu plus d'un mois après sa disparition de ce grand homme qui a, toute sa vie, poursuivi un seul combat celui de l'égalité des peuples ? Comment ne pas avoir une pensée, même dans notre petite commune, pour ce personnage qui a connu presque 27 ans de prison et quelle prison et qui, au jour de sa liberté, dit tout simplement pardonner à ceux qui l'ont conduit dans sa geôle ?
Nelson Mandela, un homme qui est allé au bout de ces idées sans abdiquer, sans vendre sa liberté et son opinion : une grande marque de respect, Madiba !

Au bout de nos idées et de notre opinion et sans commune mesure bien entendu avec Mandela, le CM de M-A est allé au bout des siennes par rapport à l'application locale de la réforme territoriale. Le 26 décembre dernier, le Tribunal Administratif de Nîmes a rendu son jugement dans le référé de la commune contre Monsieur le Préfet du Gard concernant l'arrêté de périmètre et de fusion de la Communauté de Communes Autour d'Anduze dans la Communauté d'Agglomération Alès Agglomération. Le Tribunal a rejeté notre référé indiquant que la procédure dérogatoire utilisée par Monsieur le Préfet du Gard (procédure dérogatoire permettant qu'aucune étude d'impact budgétaire et fiscal soit présenté aux élus devant prendre une décision aussi importante) était tout à fait légale. Alors, à ce moment-là, quoi ajouter de plus quand la justice annihile (réduit à néant) la libre administration des communes et le droit à l'information que possède tout élu municipal?
En effet, dans son article L 2121-13, le Code Général des Collectivités Territoriales indique que, je cite, « Tout membre du conseil municipal a le droit, dans le cadre de sa fonction, d'être informé des affaires de la commune qui font l'objet d'une délibération. » Pour quelle raison alors, sur une décision aussi importante pour l'aménagement de notre territoire, n'avons nous pas eu une information assez suffisante par des données concrètes, budgétaires ou fiscales par exemple ? Puisqu'il avait décidé de fusionner ces EPCI, l’État avait, je n'en doute pas, les moyens de nous apporter cette information sinon de quelle manière aurait il pu décider de cette sentence ? Pour moi, élue, les décisions préfectorales et de l’État sont prises en toute connaissance de cause, sur des données concrètes, dans un meilleur intérêt que celui connu auparavant normalement!

Et là, sur ce point-là, un meilleur intérêt que celui connu auparavant, je me pose des questions quand je vois que pour l'année 2013, les taux de fiscalité des ménages d'Alès Agglomération sont tous en augmentation pour les habitants de l'ancienne Communauté de Communes Autour d'Anduze. Je me pose à nouveau des questions quand je vois que pour l'année 2013, le taux de fiscalité des entreprises d'Alès Agglomération est en augmentation pour les acteurs économiques de l'ancienne Communauté de Communes Autour d'Anduze. Je me pose des questions quand nous apprenons par les comptes administratifs que l'ancienne Communauté de Communes Autour d'Anduze est l'EPCI apportant un excédent budgétaire le plus fort sur la nouvelle communauté d’agglomération alors que certaines mauvaises langues disaient qu'on avait besoin de ce nouvel EPCI pour vivre ! 620 000€ d'excédent budgétaire n'est ce pas là un bon montant pour démontrer la viabilité d'un EPCI à taille humaine, avec un projet de territoire construit collectivement ? Je me pose des questions sur les économies d'échelle quand je vois les frais occasionnés par une structure aussi importante qu'Alès Agglomération. Je me pose à nouveau des questions sur l'économie de temps quand je vois, quotidiennement, le travail supplémentaire qu'une telle structure impose à nos communes membres .
Dans ses conclusions, au Tribunal Administratif, le rapporteur public indiquera que vu mes interventions, les données et les chiffres que j'ai avancés, je possédais l'information et que j'ai pu l'apporter ainsi aux élus! Je crois rêver... alors que nous, élus, demandons une information neutre et non partisane, on nous répond que l'information que nous sommes allées chercher et qui n'augurait pas, rappelez vous en, de très beaux jours était la bonne ! Je crois rêver quand le rapporteur public indique que Monsieur le Préfet du Gard reconnaît son erreur de jugement par rapport à la viabilité de la Communauté de Communes Autour d'Anduze. Mais de qui se moque t-on ? Quel autre intérêt que celui de l'intérêt général doit guider tout élu et tout représentant de l’État ?
Alors, certes, aujourd'hui, nous sommes dans Alès Agglomération, les médias sont heureux d'indiquer que nous votons la majorité des délibérations. En effet, les délégués de M-A ne sont pas systématiquement contre tout, ils ne sont pas là pour « bloquer » toute avancée et d'ailleurs « bloquer » à 3 délégués sur 184, cela semble compliqué ! Par contre, pour quelle raison ces mêmes médias ne relaient pas nos oppositions sur des dossiers de fond comme la ZAD Les Hauts de St Hilaire ou nos interrogations sur le projet de territoire, le budget et autres ?
Nous souhaitons juste que les décisions soient transparentes, expliquées et argumentées et qu'elles soient pour le bien des citoyens et dans l'intérêt général. Nous avons été élus pour cela et c'est pourquoi nous avons interpellé le TA sur les arrêtés préfectoraux. Je tiens à rappeler que ces deux référés ne coûtent rien à la commune si ce n'est l'assurance juridique pour laquelle elle cotise de toute façon.

Il est de coutume lors de la cérémonie des vœux de vous parler des projets pour l'année à venir. Or, 2014 est une année particulière car c'est une année d'élections. Je ne peux pas donc vous parler des projets pour l'année à venir si ce n'est pour les trois mois de ce début d'année !
Je vais donc vous parler d'un fait important pour la commune, le recensement de la population qui aura lieu du 16 janvier au 15 février. Le recensement détermine la population officielle de chaque commune et permet de connaître les caractéristiques de la population . De ces chiffres découle la participation de l’État au budget des communes. Durant un mois, les agents recenseurs vont venir à votre domicile, je vous demande de leur réserver le meilleur accueil. Selon votre secteur, les agents recenseurs sont Hélène Hron et Véronique Marchand. Hélène a déjà effectué le recensement en 2009 et Véronique est connue de la plupart d'entre vous puisque c'est la gérante de l 'agence postale communale. Je profite de l'occasion pour remercier Catherine Legrand adjointe qui a pris bénévolement comme en 2009 les fonctions de coordonnatrice communale ce qui n'est pas une mince affaire et qui lui prend du temps. Qu elle soit à nouveau ici remerciée publiquement.
Autre projet qui doit être préparé dans les trois prochains mois, l'organisation de la réforme des rythmes scolaires. Cette réforme voulue par le gouvernement sans doute mise en place dans la précipitation est une loi et devra donc être appliquée. Cela, nous n'avons rien à redire dessus, ce que les élus de M-A et beaucoup d'autres au niveau national remettent en cause, c'est la précipitation et les contraintes pesant sur les communes en particulier les communes rurales avec la problématique des transports scolaires, des locaux et des intervenants. C'est pour cette raison que lors d'une premier dossier, nous avions demandé à ce que les enfants de l'école Jacqui Privat aient des ateliers de deux fois 1h30 dans la semaine. Cette proposition avait reçu l'assentiment du personnel enseignant, du personnel communal, des parents d'élèves et de l'association avec laquelle nous souhaitions élaborer un projet construit. L’inspectrice d'Académie a refusé ce projet et demandé de retravailler sur un autre document très contraint en indiquant qu'au final ce serait le directeur d'académie qui imposerait les choix. Une nouvelle fois, belle exemple de libre administration des communes !
Durant les trois prochains mois, le conseil municipal va gérer les affaires communales en effectuant des actions du quotidien, sans engager de grands projets excepté ceux déjà engagés comme ce sera le cas de l'aménagement des arrêts de bus au rond point d'Atuech suite à la destruction de celui qui était installé sur le parvis de la cave, un des derniers arrêts de bus sur une zone privée. Il y aura aussi la réfection de voirie sur le chemin de Bellevue. Depuis la fusion de la Communauté de Communes Autour d'Anduze avec Alès Agglomération, cette compétence est revenue à la commune avec pour l'année 2013, un financement de l'intercommunalité basé sur celui de 2012 de la 2C2A. Vu que le financement a été assez tardif, nous n'avons pu engager les travaux de réfection au début de l'hiver.

2014, année particulière car il y aura les élections municipales les 23 et 30 mars prochain mais aussi les européennes le 25 mai. 2014, année particulière et donc cérémonie de vœux particulière aussi : la dernière pour moi d'un mandat enrichissant, étourdissant, fatiguant et parfois décevant. Ce mandat a correspondu à 6 ans de ma vie,  qui, elle aussi, a connu des changements exaltants, des départs éprouvants et des arrivées épatantes.  A ce moment, je vois ma famille, mon compagnon, mes parents, ma grand mère et mon fils bienvenu de 2013 et je ne peux qu'avoir une pensée pour les êtres chers qui m'ont quitté et en particulier la doyenne du village qu'était ma grand mère paternelle. Six années sans doute remplies de toutes ces caractéristiques car j'étais jeune quand toi, Jacques, tu m'as emporté dans cette aventure palpitante et je ne t'en serais jamais assez reconnaissante même si en 2007, je n'aurai jamais cru, sans doute comme beaucoup d'autres personnes, être capable de toutes les actions, de toutes les prises de position que j'ai pu avoir dans ce mandat. Je me pensais jeune pour briguer une fonction de Maire et toi, la seule chose que tu m'as dite et je n'avais besoin que de ces mots-là, c'est « le plus important c'est que tu aies envie de le faire car je sais que tu en as toutes les capacités! » C'est ce qui m'a donné la gnaque qui a été accentuée quand 14 candidats m'ont suivi dans cette aventure. 30 ans c'est jeune mais c'est aussi magnifique pour pouvoir découvrir, exploiter tous les rouages particuliers que sont la politique. J'ai exercé ce mandat à mon image, me semble t -il, sans compromis, avec fougue et surtout sans jamais rien regretter après. On peut me reprocher peut être des choses mais en tout cas pas celles-là. Pris dans les affres de l’intercommunalité, j'ai pu omettre des points de votre quotidien et je tiens ici à m'en excuser.
Il y a encore des projets à poursuivre et à créer c'est pourquoi les 23 et 30 mars, avec une nouvelle équipe, je me présenterai devant vous aux élections municipales.

Pour conclure, je voudrais en premier lieu présenter mes meilleurs vœux à l'équipe autour de moi durant 6 ans. Ce qui a été fait sur ce mandat n'a pu se faire sans la présence d'une équipe à mes côtés constituée des agents communaux et des élus municipaux. Comme il est évident et loyal pour moi de remercier les personnes qui m'ont entouré, soutenu et même si je sais que certaines personnes sont gênées d'être remercié publiquement, je vais quand même le faire collectivement. Durant un mandat, de nombreux changements peuvent arriver pour un élu, changement professionnel, familial ou personnel et il est normal que ces changements prennent le dessus sur la fonction d'élu. La richesse d'une équipe c'est de pouvoir se suppléer et de déléguer sans que rien ne paraisse. Merci à Catherine, Clémence, Marie, Marie-Claude, Chantal, à Jacky, Thierry, Michel, René, Adrien, Sébastien, Louis et Lucas. Une très belle année à vous remplie de projets, d'idées et d'échange.

Enfin, à vous tous, acteurs associatifs, acteurs économiques, citoyens de M-A, je vous souhaite une année 2014 remplie de petits bonheurs, de petits riens et de petits tout, de belles initiatives, de magnifiques réalisations et surtout de merveilleux instants de partage avec les autres, avec vos amis et votre famille.

Pour terminer, comme il est de mon habitude, après Nelson Mandela, je vais emprunter les paroles d'Anne Franck, autre grande héroïne de l’histoire mondiale et vous dire que "La chose importante à garder en tête est qu'il ne faut jamais attendre une minute pour commencer à changer le monde".
A nous tous, que cette année nous permette chaque seconde, à notre manière, avec nos talents, avec nos qualités et nos défauts, notre personnalité et notre caractère de changer le monde... Ne sait-on jamais ce qui pourrait arriver...

Merci




mercredi 1 janvier 2014

Bonne et heureuse année 2014!


Que 2014 vous apporte tout ce que vous pouvez souhaiter! Qu'elle soit bénéfique à vous, à votre famille et à vos amis...
Amitiés