Bienvenue sur mon blog!

Élue maire depuis 2 ans le 14 mars 2010, j'ai eu envie de raconter cette aventure sur un blog.
Certains autres Maires ont leur blog alors je me suis dit: Pourquoi pas moi? Voilà, c'est fait: j'attends vos commentaires, vos impressions et tout et tout...

En effet, c'est une véritable aventure que je vis depuis 2008! Une aventure humaine incroyable et une aventure personnelle passionnante!

lundi 20 octobre 2014

Mon édito d'automne 2014

Le hasard fait parfois drôlement les choses ! ...
Je m'en suis rendue compte le 17 septembre dernier. En effet, au moment où arrivait le plus beau cadeau attendu durant neuf mois, de terribles inondations s'abattaient sur notre région et plus particulièrement sur notre village.

Heureusement, cet événement climatique n'est pas comparable aux drames vécus à Lamalou les Bains ou plus près de nous à St Laurent le Minier. Grâce à l'intervention des élus, des agents communaux et avec l'évacuation du camping, les dégâts ne sont que matériels.

Heureusement, le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) a pu être déployé. Certes, en mode dégradé, sans moyen de communication, sans électricité, il n'a pas été aisé de tout mener de front mais c'était sans compter sur la solidarité et l'aide des citoyens de Massillargues-Atuech et même d'ailleurs ! Merci à toutes ces personnes que je ne vais pas citer, elles se reconnaîtront, merci à toutes celles qui ont offert spontanément leur soutien !

Heureusement, les agents communaux ont su répondre à l'appel d'urgence et former une efficace équipe avec les élus !

Heureusement, il y a eu les élus, qui ont retroussé leurs manches, oubliant parfois leurs propres dégâts pour se mettre au service du collectif et de l'intérêt général. Ces mêmes élus qui, quelques jours auparavant, recevaient griefs, manque de respect et critiques infondées de la part de personnes pas très courtoises.

Je vous l'ai souvent dit ou écrit lors du mandat précédent et je réitère aujourd'hui ces propos. La fonction de Maire n'est supportable que par le plaisir de travailler en équipe, d'échanger, de réfléchir et de construire à plusieurs. La fonction de Maire n'est tenable que si on a la capacité et la volonté de déléguer. Je sais qu'ils vont être gênés mais je ne peux pas éluder la présence et le travail des élus et des adjoints lors des terribles jours d'inondations et en mon absence.

Le hasard fait parfois drôlement les choses ! On attend durant neuf mois le plus beau des cadeaux et ce magnifique cadeau de la vie vous fait découvrir la chance et la richesse qui vous entourent. Pas la richesse de l'argent sonnant et trébuchant, non la richesse de l'amitié, la chance d'avoir pu s'entourer de personnes compétentes, généreuses et prêtes à aider l'autre sans rien en attendre en retour !
Tout simplement...merci !


Je tiens à partager le bonheur qui est le mien, celui de mon compagnon et de ma famille en vous annonçant la naissance le 17 septembre dernier de ma fille Sélène venue rejoindre son grand frère Timoté.

jeudi 8 mai 2014

Mon discours du 8 mai

Chers vous tous,

Aujourd'hui, dans chacune des communes de France, il est rendu un hommage solennel à toutes les victimes de la Seconde Guerre Mondiale et aux vainqueurs de cette grande tragédie. Ce rassemblement est d'abord l'occasion de rendre hommage aux anciens combattants, de témoigner notre reconnaissance éternelle à toutes ces femmes et à tous ces hommes, venus d'horizons et de pays différents, morts pour la France, au nom de la liberté, pour notre liberté à tous !
Dans la liesse d'une vie redevenue possible, les joies et les pleurs se sont mélangés. Notre mémoire populaire porte le deuil de 55 millions de victimes, de pères, de mères, de frères, de sœurs, d'enfants victimes d'une pensée terrible, une pensée fasciste. En Europe comme en Asie et en Afrique, le coût humain de ces six années fut effroyable. Aux victimes que je viens d'évoquer, il fait ajouter 35 millions de blessés, 3 millions de disparus, 1,5 millions de personnes tuées par bombardements aériens, 30 millions de civils tués parmi lesquels 6 millions de juifs exterminés pour la seule raison d'être nés juifs et environ 220 000 tsiganes sur le million vivant en Europe à cette époque. Pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité, cette guerre fit plus de victimes civiles que militaires.

« Plus jamais çà ! » Cette formule retentit en France quand le 8 mai 1945 fut signé à Berlin l'acte solennel de capitulation qui mit fin à la seconde guerre mondiale. Ainsi ces années de terreur, de souffrance et de douleur prirent fin.
Cette commémoration représente pour nous un double devoir. Un devoir envers notre passé et surtout un devoir envers notre avenir et je l'affirme avec force un devoir de plus en plus inévitable dans le contexte que nous vivons aujourd'hui.
Devoir envers notre passé car cette guerre s'éloigne et ceux qui l'ont subit sont de moins en moins nombreux. Et pourtant elle sera toujours un pan de l'Histoire, un pan de notre histoire. Ces années de guerre ont montré ce que des hommes étaient capables de faire, au nom de leur nation, au nom de leur frontière, au nom de leurs convictions et parfois même au nom de rien du tout. Nous devons nous souvenir de toutes ces vies perdues et de celles qui ont continué malgré les drames, malgré la douleur, malgré tout...
Devoir envers notre avenir pour lancer chaque année à l'occasion de cette commémoration non seulement un message de vigilance pour la paix dans le monde mais aussi et surtout une vigilance quotidienne pour défendre les valeurs telles que celles du respect de l'autre, de sa différence et la tolérance.

Il est de notre devoir, au nom de notre mémoire collective de dénoncer partout dans le monde les tentatives de retour du fascime, du racisme, de l'intégrisme, du terrorisme et de toutes atteintes aux droits de l'Homme.

Sur la tombe de mes gens
Je reverrai le jardin où j'ai laissé reposer les corps des miens un beau matin
Je retrouverai aussi ces braves qui nous cachaient de la fin
Je leur chanterai qu'on s'en rappelle toujours au nom de tous les miens

Sur la tombe de mes gens
Je reverrai le chemin
Le long couloir du désespoir,
Le grand exode, le long chemin
Et au bout toujours l'animal qui a changé mon destin
L'animal qui, fatigué, m'a dit va, je laisse le plaisir au prochain

Sur la tombe de mes gens

Sur la tombe de mes gens
Je reverrai mon pays
Les mille collines et les vents chauds
Et les rues où j'ai tout appris
Je retrouverai mes vieux amours
Et ma première fois, peut-être, celle que j'aimerai toujours
Mais qui je crois, ne doit plus être

Sur la tombe de mes gens
Je me reverrai petit homme
Grand de cœur et de courage
Mais tout petit comme tous les hommes
Prendre de l'élan sans recul
Pour se défaire d'un passé trop lourd
Sans savoir que l'heure viendra
Où il faudra qu'il y retourne

Sur la tombe de mes gens

Sur la tombe de mes gens
Vais-je enfin pleurer de peine ?
Vais-je en vouloir à la terre d'avoir laisser vaincre la haine ?
Vais-je vouloir leur faire la peau à ces maudits fils de chiennes
Les grands comme les petits bourreaux
Où vais-je rester quoi qu'il advienne ?

Sur la tombe de mes gens
Sur la tombe de mes gens
Il faudra bien qu'on y retourne un jour
Sur la tombe de mes gens

Avec ces paroles du chanteur Corneille,il me semblait évident de lier la commémoration du 8 mai à celle du génocide rwandais commis entre avril et juillet 1994.
Le chanteur Corneille auteur de l'émouvant texte que je vous ai lu a passé son enfance au Rwanda. Il a 17 ans lors du génocide. Sa mère est Hutu et son père Tutsi. Un groupe armé entre dans la maison familiale, et tue ses parents ainsi que ses frères et sœurs. Corneille assiste au massacre, il survit car il s'est caché derrière un canapé. Il s'enfuit au Zaïre à des jours de marche du Rwanda et trouve refuge chez un couple allemand, ami de ses parents qui veillera sur lui et lui réapprendra à vivre malgré les souvenirs d’horreur.

20 ans, 20 années où a eu lieu le génocide le plus meurtrier et le plus rapide du monde. plus d'un millions de rwandais en majorité tutsis, Ceux qui parmi les Hutus se sont montrés solidaires des Tutsis ont été tués comme traîtres à la cause hutu, plus d'un million de rwandais furent massacrés par des soldats mais aussi par leurs voisins et parfois même leurs frères pour la seule raison d'être nés Tutsis. Est ce que cela n'a pas une résonance pour vous ? Face à ces massacres, la confiance en l'Humanité peut être ébranlée. Quel processus engendre ces horreurs ? Le même pour le génocide rwandais et la 2° guerre mondiale. La folie, la folie d'un homme mais pour de tels drames, on ne peut pas résumer cette folie à un seul homme, c'est la folie des hommes, la folie d'un groupe face à un autre groupe. Ce groupe devient une seule et même personne face à un seul et même ennemi juste un peu différent de soi et un seul objectif détruire l'autre car il est mauvais ou dangereux.
Rendez vous compte ce que des crises politiques ou religieuses ont pu engendrer à 50 ans d'intervalle. Aujourd'hui, je ne mets en lumière que ces événements-là mais vous n'avez qu'à chercher dans l'Histoire pour en trouver des tas d’autres avec le même processus. C'est à l’État, c'est à nous, citoyens, d'éviter au maximum ce processus s'insinuant dans le quotidien en particulier dans les périodes difficiles de crises. C'est à nous, êtres humains, de savoir mettre des limites à certains propos ou gestes qui peuvent sembler amusants voire futiles et qui pourtant sont porteurs de tant de haine et d'intolérance.

Pour terminer et comme je l'avais fait le 11 novembre dernier, à l'occasion de cette cérémonie, au nom du conseil municipal de M-A, je souhaite exprimer mon soulagement et mon bonheur pour la libération de Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès.


A la mémoire de nos résistants, à la mémoire de nos soldats de la guerre 1939-1945, à la mémoire de nos morts pour la France, à la mémoire de toutes les victimes des génocides mondiaux, à la mémoire de l'otage français Gilberto Rodriguez Leal, à la mémoire de ceux qui sont morts et meurent encore aujourd'hui sous les coups de l'intolérance, de la folie, à la mémoire de tous ceux qui se sont engagés et qui s'engagent de nos jours, je vous demande de respecter une minute de silence.

dimanche 23 mars 2014

BRAVO!!!

Félicitations à l'équipe "Cultivons nos valeurs" 
que j'ai l'honneur de conduire!
Election liste entière au 1° tour 
avec plus de 60% des suffrages!!!

samedi 15 mars 2014

J - 6

Plus que 6 jours avant le retour du Marché des Producteurs d'Ici ! Seul marché réunissant uniquement des producteurs locaux et garanti sans pesticides !!!

Cette année, de nouveaux producteurs rejoignent le mouvement, vous pourrez les découvrir à partir de vendredi prochain, le 21 mars, à 16 h sur le parking de la cave coopérative de Massillargues-Atuech !


En attendant, vous pouvez vous rendre sur le site www.grappe3.com/producteurs-dici pour voir petit à petit les nouveautés qui vous attendent ! (les nouvelles pages sont en construction).

jeudi 27 février 2014

Très beau discours Madame la Conseillère Générale... De belles réalisations pour toi...

27 février 2013
Discours de Bérengère Noguier à l'occasion de son installation en tant que Conseillère Générale du canton de Saint Chaptes

Monsieur le Président,
Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,
C’est avec une joie non dissimulée et une émotion certainement palpable que je
m’adresse à vous en ce jour qui me voit installée en tant que Conseillère générale
du canton de St Chaptes.
Issue d’une famille où l’engagement politique est religion, j’ai bénéficié de la
transmission des valeurs humanistes qui ont guidé le parcours de mes parents,
présents aujourd’hui à mes côtés. Mon père, Maire de la commune de St Génies
de Malgoirès durant 31 ans, et ma mère militante politique et associative,
engagée encore aujourd’hui et plus que jamais auprès des enfants défavorisés
d’ici et d’ailleurs. Le socle qu’ils m’ont transmis en héritage me permet à mon tour
aujourd’hui de vivre pleinement mon engagement. Ils m’ont appris la tolérance,
l’indépendance, la combativité et le courage, et pour cela je voudrais aujourd’hui
devant vous leur témoigner toute ma reconnaissance.
Mais si aujourd’hui je prends mes fonctions de Conseillère Générale, c’est grâce à
la formidable aventure qui a débuté au tout début de l’année 2011. Un homme au
parcours politique déjà bien établi, Christophe Cavard, m’a fait l’honneur de
partager avec lui son mandat de conseiller général en me proposant de me
présenter à ses côtés aux élections cantonales.
Suite à notre élection, après une campagne intense et passionnante, j’ai eu à cœur
de m’impliquer pleinement dans ma fonction de suppléante. J’ai dû trouver ma
place auprès des habitants du canton, et pour cela j’ai pu compter sur Christophe
qui m’en a donné la légitimité en m’offrant l’espace nécessaire pour exprimer ma
propre identité et prendre les initiatives qui me semblaient utiles. J’ai
progressivement et patiemment appris durant ces 3 dernières années, pour
aujourd’hui me sentir prête à assumer ces nouvelles responsabilités, forte du
soutien et de la confiance de Christophe.
Notre aventure commune ne s’arrête pas là. Notre duo à également pu prouver
son efficacité au sein de notre parti politique. Nous avons mené de beaux combats
pour défendre les causes écologistes et notre travail commun nous a permis
d’être présents et déterminants lors des échéances internes majeures.
Je n’oublierai pas non plus la campagne des législatives de 2012 qui vit élire
Christophe comme Député de la 6ème circonscription du Gard et qui nous a permis
de renforcer encore notre collaboration, puisque depuis septembre 2012 j’ai
occupé la fonction d’attachée parlementaire à ses côtés, fonction que j’ai décidé
de quitter pour me consacrer pleinement à mon nouveau mandat.
Ce mandat, tu me le transmets aujourd’hui avec beaucoup de générosité. Tu es de
ceux qui croient à la nécessité du renouvellement des personnels en politique afin
de permettre aux institutions de trouver un nouveau souffle. Tu crois aussi au
partage de ces responsabilités entre les hommes et les femmes, la parité est pour
toi une évidence. Tu crois également à la limitation du cumul des mandats, y
compris dans le temps. Et tu es de ceux qui passent des paroles aux actes.
Il est difficile de résumer en quelques mots les 3 années passées, mais je
souhaiterais que vous en reteniez la générosité, le partage et la complicité qui les
ont entourées et qui font de Christophe une personne si particulière à mes yeux
pour tout ce qu’il a apporté de déterminant à mon parcours.
D’autres personnes m’ont accompagné et ont partagé avec moi leur expérience
tant politique qu’humaine. Alors je suis particulièrement heureuse de rejoindre
aujourd’hui mes collègues Geneviève Blanc et Eric Doulcier au sein du groupe des
écologistes et républicains tant je connais les valeurs qui les animent et la qualité
de leur travail. Je compte poursuivre avec eux le travail mené par notre groupe,
toujours dans une logique de cohérence et de pertinence dans les propositions qui
seront les nôtres. Les enjeux écologistes ne manquent pas dans notre
département, et je me réjouis de pouvoir les relever avec vous.
Ma vision de l’écologie n’est pas seulement environnementaliste, elle est aussi et
avant tout sociale. Forte d’une expérience de plusieurs années dans le domaine de
l’hébergement social d’urgence, je compte m’impliquer pleinement dans les
commissions au sein desquelles je vais désormais siéger : «Développement
économique, emploi et insertion», et «développement social». J’ai pu par le passé
apprécier l’importance des politiques sociales volontaristes menées par le
Département du Gard. Elles sont la condition première à la réussite de
l’accompagnement proposé aux bénéficiaires des différents dispositifs mise en
place par le Conseil Général. Une société juste et responsable se doit de soutenir
les plus fragiles de ses citoyens, par leur intégration totale en son sein et en
réduisant les inégalités qui la constituent. Les gardoises et les gardois sont
nombreux à devoir faire face au chômage, à la précarité, à la vieillesse, au
handicap. Pour ceux-là, nous ne devons pas nous résigner à une fatalité annoncée
comme implacable, non, nous devons redoubler d’espoir et de persévérance pour
trouver les leviers nécessaires au juste équilibre entre volonté et responsabilité.
D’une façon plus générale, je souhaite appréhender mes nouvelles fonctions par
une démarche collective et constructive. Monsieur le Président, j’ai à cœur de
contribuer à l’élaboration des politiques départementales au sein de votre
majorité, comme se fût le cas pour mon prédécesseur.
Ce qui nous guide en politique, ce qui nous rassemble tous au sein de cette
assemblée, c’est notre inexorable foi en l’action publique. Nous croyons que par
nos actes et l’élaboration qui les aura précédés, nous pouvons appréhender les
besoins de nos concitoyens et y apporter des réponses justes et adaptées.
Monsieur le Président, je sais combien la participation citoyenne dans
l’élaboration des politiques départementales vous est chère et vous le montrez en
l’intégrant dans de nombreux secteurs d’intervention du Département. A l’heure
où le sentiment de citoyenneté est mis à mal et où beaucoup de nos concitoyens
se tournent vers les extrêmes, toujours plus nuisibles pour notre démocratie,
notre capacité à nous ouvrir vers la société en portant des politiques concertées
ne peut que contribuer à redonner confiance à la population en ses représentants
politiques et en leur capacité d’action. Concerter, c’est avant tout écouter, et
écouter c’est savoir faire avec, savoir faire ensemble. Alors, Monsieur le Président,
vous pouvez compter sur moi pour contribuer à faire encore évoluer la
concertation citoyenne au sein de nos politiques. Il y a les idées que l’on porte et
la manière dont on les porte. Je veux axer mon mandat sur une meilleure
compréhension des politiques menées par le département et rendre possible la
co-élaboration, y compris dans les zones les plus rurales, comme sur le canton de
St Chaptes. C’est à mon sens par ce biais que l’on reconnectera notre population
aux collectivités qui les administre, et qu’on lui permettra de mieux s’approprier
les politiques publiques.
Aujourd’hui, nous organisons ensemble la société de demain, notre responsabilité
est considérable. Dans un monde régi par l’immédiateté, nous devons veiller à ne
pas réduire notre volonté politique à l’urgence de l’instant. Construire des
réponses durables et soutenables pour les citoyens d’aujourd’hui et les
générations qui leur succéderont demain nécessite une mise en perspective de
nos politiques.
Aussi devons-nous nous affranchir des peurs qui nous dévient de nos objectifs en
réduisant notre engagement aux attentes de l’opinion et dans un contexte
économique particulièrement difficile, notre vigilance doit être redoublée à cet
égard.
La peur peut être notre pire ennemie lorsqu’elle est un frein à notre volonté
d’agir, mais elle peut aussi être une alliée quand elle nous ramène au sentiment
d’humilité qui doit accompagner les responsabilités qui nous sont confiées.
Alors je me souhaite pour cette année de mandat (et d’autres à venir je l'espère),
non pas de ne ressentir aucune peur, mais d’avoir du courage. D’avoir le courage
nécessaire pour affronter les difficultés qui se dresseront devant moi, le courage
de porter mes convictions hautement sans céder à la facilité, le courage de
défendre avec force et détermination les causes qui me sembleront justes, le
courage de ne jamais renoncer.
Avant de conclure mon propos, et n’y voyez aucune arrogance, il est un fait qu’à
compter de ce jour, mon nom sera inscrit dans l’histoire, en clôturant la longue
liste des conseillers généraux du canton de St Chaptes, en étant la seule
composante féminine pour toujours. En effet, le redécoupage cantonal qui
s’appliquera lors des prochaines élections départementales de 2015 verra la
disparition du Canton de St Chaptes tel qu’on le connaît aujourd’hui.
J’accompagnerai les élus et la population du canton dans cette nouvelle étape, ce
sera l’un des enjeux importants de cette année à venir. En ce qui me concerne,
j’espère que mon travail au sein de cette assemblée se prolongera au-delà de
2015. Je suis d’un tempérament à relever les défis qui s’offrent à moi alors je
m’emploierai ces prochains mois à ne ménager aucun effort pour que cela se
réalise.
Enfin, je souhaiterai formuler une adresse plus personnelle. Christophe, tu m’as
accompagné jusqu’ici, et je ne doute pas que notre route commune connaisse
encore de belles étapes. Tu m’as beaucoup appris et donné, pour cela tu as toute
ma gratitude, mon respect et mon amitié. Mais je doute que tu réalises encore
aujourd’hui qu’au-delà de la fonction que tu me cèdes, tu m’as permis de donner
du sens à mon engagement. Le sens est primordial, tant il permet à la volonté de
se concrétiser, il nous guide et grâce à lui nous n’avons pas peur d’aller là où nous
le devons.
Des souvenirs en commun, nous en avons quelques-uns maintenant, mais il y en a
un qui ne me quittera jamais. C’était au tout début de l’année 2011, tu souhaitais
que je sois ta suppléante aux cantonales, moi je n’avais pas encore dit oui ! Avec
beaucoup de simplicité et de sincérité tu m’as parlé de ton engagement et de ta
passion pour la politique. J’ai rarement vu autant de joie et de détermination
rassemblées. Tu as su mettre en lumière une force que j’ignorai pouvoir détenir.
Après 15 années d’engagement intense, tu gardes le même enthousiasme et la
même foi en l’action politique. J’espère dans 15 années pouvoir en dire autant sur
moi. Merci, pour tout cela merci.
Il y a une citation qui résume bien l’état d’esprit que l’on partage tous les deux et
tu comprendras plus que tout autre mon choix de conclure ainsi:
Jaurès disait:
«Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une
confiance inébranlable en l’avenir»
Je vous remerci

dimanche 16 février 2014

Communiqué de la délégation à l'Elysée à propos de l'intercommunalité forcée



Communiqué
Une délégation d’élus (1) s’est rendue à l’Elysée le vendredi 14 février 2004, mandatée par 1 500 élus de toutes tendances, parlementaires, maires, conseillers généraux et conseillers municipaux pour présenter au président de la République la proposition de loi :« L’Assemblée nationale décide de rétablir le libre choix des communes de s’associer ou de se dissocier librement dans le cadre de la coopération intercommunale, conformément au mandat explicite de la population. »
Constatant que François HOLLANDE, dans sa réponse du 14 novembre 2013, à la demande d’audience de la délégation indiquait  « la volonté du Gouvernement d’être à l’écoute des maires qui sont les élus vers lesquels nos concitoyens se tournent le plus spontanément »,la délégation a demandé à rencontrer le président de la République garant, selon la Constitution, des institutions républicaines. En effet, nous constatons avec une grande inquiétude que les principes républicains et les institutions chargées de les faire vivre sont aujourd’hui mis à mal ; nous  déplorons que ces menaces se soient même intensifiées durant cette dernière mandature nationale, tout en sachant que notre inquiétude est partagée par la population.
Malgré l’appui de nombreux élus qui ont écrit au président de la République pour qu’il reçoive notre délégation (2), Madame Isabelle SIMA, chef de cabinet de la présidence, a informé la délégation que François Hollande avait mandaté la ministre Anne-Marie ESCOFFIER pour la recevoir, ce qui nous a été confirmé sur place par Monsieur Gable, conseiller spécial auprès du président de la République.
Nous n’acceptons pas le refus du président de la République de recevoir lui-même la délégation qui voulait lui présenter la  proposition de loi visant à rétablir la libre administration des communes dans le cadre d’une intercommunalité choisie et responsable. Nous avons insisté pour être reçus à l’Elysée ; nous acceptons de rencontrer Madame Escoffier, mais en présence du président de la République, conformément au mandat que nous ont donné 1 500 élus. 
Après avoir appliqué avec zèle la loi 2010 de Nicolas SARKOZY, le gouvernement a fait adopter le 19 décembre 2013 par l’Assemblée nationale la loi « de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles ». Cette loi donne « un grand coup d’accélérateur » au processus de l’intercommunalité forcée, avec l’intégration immédiate des communes et des départements dans les espaces « métropolisés » et, à terme, leur évaporation généralisée.
Considérant que la mise en œuvre de cette loi, ainsi que celle annoncée par le gouvernement sur les régions en avril prochain, porteraient un coup fatal aux principes républicains les plus fondamentaux, tels la démocratie locale et les solidarités sociales et territoriales, la délégation propose aux candidats des prochaines élections municipales et départementales de mettre au centre de leurs préoccupations la reconquête de ces principes.
Pour défendre et reconquérir la démocratie, la délégation propose aux maires, aux conseillers généraux, aux conseillers municipaux qui soutiennent le projet de loi la tenue d’une conférence nationale de défense des communes et des départements qui pourrait se tenir après les élections municipales.
Il s’agit bien de rétablir la libre administration des communes et des conseils généraux dans l’esprit de responsabilisation.
Il est inquiétant que le dogme de la compétitivité et de la concurrence prenne ainsi le pas sur la nécessaire complémentarité des espaces ruraux et urbains qui, pour vivre, doivent disposer chacun des moyens et responsabilités pour agir : nul ne peut ignorer la situation démographique et économique des espaces ruraux délaissés sur le chemin d’une compétitivité au service de la seule rentabilité financière. La concentration des pouvoirs autour des grands ensembles urbains, impulsée par la récente loi, ne sera donc pas un gain pour la démocratie. Il est dangereux de vouloir ainsi ignorer la réalité des communes et des communautés de communes librement constituées et des citoyens qui y vivent… car il en va aussi de la cohésion de notre société.
A Paris le 14 février 2014
(1)      La délégation était composée de Jean Bartholin, conseiller général de la Loire, conseiller municipal de Saint-Haon-le-Châtel, Gérard Schivardi, maire de Mailhac (Aude), Christian Sourbès maire de Lagrange (Landes), Didier Fouché, maire de Soulitré (Sarthe), André Yon, maire-adjoint de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), Albert Dal Pozzolo, maire-adjoint de Rozérieulles (Moselle), Jean-Michel Boulmé, maire adjoint de Serrières-sur-Ain (Ain), Laurent Reverdy, conseiller municipal de Le Pasquier (Jura), Jean-Michel Delaye, conseiller municipal à Brumath (Bas-Rhin), Jean Delarue conseiller municipal aux Muraux (Yvelines) 
___________________________________________________________
(2)     Avaient adressé une lettre à l’Elysée demandant au Président de la République de recevoir la délégation :
Vanik Berberian, maire de Gargilesse-Dampierre, président de l’Association des maires ruraux de France, Georges Cristiani maire de Mimet au nom de l’Union des maires et des présidents d’intercommunalité des Bouches-du-Rhône, Cécile Cukierman et Bernard Fournier, sénateurs de la Loire, Annie David, sénatrice de l’Isère, Sylvie Goy-Chavent, sénatrice de l’Ain, Jean Lassalle, député des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Jacques Candelier, député du Nord, Jean-Marius Barneoud, maire de Puy-Saint-Pierre (Hautes-Alpes), Véronique Chaverot, maire de Violay (Loire), conseillère régionale, Henri Poulet, maire démissionnaire de Aubigny-lès-Sombernon (Côte-d’Or), Jean Monteil, maire de Saint-Martial-le-Vieux (Creuse), Maryse Joissains, maire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Christian Turrel, maire de Loupian (Hérault), Rémy Pailles, maire de Joncels, conseiller général (Hérault), Alain Beaud, maire de Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille (Gard), Guy Bourras, maire Saint-Julien-du-Sault, vice-président du conseil général de l’Yonne, Florence Lanliard, maire du Plan-de-la-Tour (Var), Christian Bardet maire de Serrières-sur-Ain…Aurélie Genolher  –Massillargues-Atuech(Gard)