Bienvenue sur mon blog!

Élue maire depuis 2 ans le 14 mars 2010, j'ai eu envie de raconter cette aventure sur un blog.
Certains autres Maires ont leur blog alors je me suis dit: Pourquoi pas moi? Voilà, c'est fait: j'attends vos commentaires, vos impressions et tout et tout...

En effet, c'est une véritable aventure que je vis depuis 2008! Une aventure humaine incroyable et une aventure personnelle passionnante!

mardi 13 novembre 2012

Mon intervention lors de la réception de la délégation du POI chez le conseiller de Manuel Valls


Monsieur le Conseiller,

En raison de mon état de fatigue, le médecin m'a conseillé de ne pas faire le déplacement sur Paris. C'est pourquoi, je ne ferai pas partie de la délégation du Parti Ouvrier Indépendant dans vos bureaux ce 13 novembre. Toutefois, je tenais à vous préciser quelques éléments sur la situation du Gard en particulier dans la partie du centre du département.

La CDCI a validé le Schéma Départemental de Coopération Intercommunal le 15 décembre
2011. Le 19 décembre 2011, une délégation du POI est reçue par un conseiller de Philippe Richert
(annexe 1). Le 22 décembre 2011, Monsieur le Sous Préfet d'Alès, Christophe Marx, me téléphone
pour me demander de choisir entre le Grand Alès ou la Communauté de Communes du Piémont
Cévenol. Je lui réponds qu'à l'heure actuelle, mon conseil municipal n'a aucun élément en sa
possession pour décider de ce choix primordial pour notre commune. De plus, ce n'est pas lors des
fêtes de fin d'année qu'il est facile de convoquer un conseil municipal ! Je comprends bien, à ce
moment-là, que mes prises de position gênent la parfaite mise en place de la machine préfectorale et
du Député Maire UMP de l'époque Max Roustan.
Comme fait bizarre, le 23 décembre 2011, Monsieur le Préfet du Gard signe le SDCI et l'envoie aux
communes laissant Massillargues-Atuech dans la future communauté d'agglomération d'Alès.
Le 6 janvier 2012, Monsieur le Préfet du Gard me fait apporter en mains propres une missive me
menaçant de faire un choix entre le Grand Alès et la Communauté de Communes du Piémont
Cévenol dans l'urgence sinon la commune de Massillargues-Atuech sera envoyée d'office dans cette
dernière intercommunalité alors que son schéma arrêté le 23 décembre 2011 indiquait que
Massillargues-Atuech serait dans le Grand Alès !

Le 13 janvier 2012, je réussis à rencontrer Monsieur le Préfet du Gard dans son bureau où il réitère
sa menace. Je lui réponds comme à Monsieur le Sous Préfet que je n'ai pas les éléments pour faire
un choix et que, dans ce cas, je ne lui réponds rien. Il me dit alors la célèbre phrase « une femme, çà
dit OUI ou NON ! », propos très honorables, vous le reconnaîtrez de la part d'un représentant de
l’État. Je tiens à noter à ce moment-là de la présentation que nous avions en notre possession une
lettre du candidat à la présidentielle, Monsieur François Hollande indiquant qu'il défendrait la
pertinence de la Communauté de Communes Autour d'Anduze (Annexe 2) et de plus, nous savions
aussi, à l'époque, que Monsieur François Hollande élu, pourrait revenir sur la réforme territoriale.
Que de désillusions aujourd'hui !!!!
A la fin de cette entrevue, Monsieur le Préfet du Gard m'indique que vu que je n'ai pas apporté de
réponse, la commune de Massillargues-Atuech resterait dans la future communauté d'agglomération
du Grand Alès ! Vous admettrez que cette décision en a surpris plus d'un !

Ce qui, aujourd'hui, reste étonnant est que nous n'avons jamais eu en notre possession les
études d'impact budgétaire et fiscal pourtant indispensables à une telle décision politique. Avoir ses
documents auraient permis aux élus de choisir en toute connaissance de cause un périmètre plutôt
qu'un autre ! Au moment de l'arrêté de fusion, nous attendons désespérément ces éléments sans les
avoir. Ce n'est pas juste et cohérent pour les élus, cela l'est encore moins pour les contribuables ! Et
la machine préfectorale continue à pas de course pour que cette future communauté d'agglomération
voit le jour au 1° janvier 2013 même si des questions pourtant importantes restent en suspens.

Le conseil municipal de Massillargues-Atuech a été toujours logique sur la question
d'aménagement du territoire et en accord avec sa population (91,03% disent non au schéma
Résultats enquête faite par la Communauté de Communes Autour d'Anduze (Annexe 3)) La
commune de Massillargues-Atuech a donc attaqué l'arrêté de périmètre et l'arrêté de fusion de
Monsieur le Préfet du Gard pour absence d'études d'impact budgétaire et fiscal pour délibérer en
toute connaissance de cause. Il est à noter que Monsieur le Préfet du Gard avaient attaqué la
commune en juin 2011 car elle souhaitait consulter sa population.
Cette situation rocambolesque dans le Département du Gard laisse planer des regrets sur la
politique et ses élus. Combien de citoyens de la Communauté de Communes Autour d'Anduze ont
cru les propos de Monsieur François Hollande au moment de mettre leur bulletin de vote dans l'urne
lors des dernières élections présidentielles ? Beaucoup, Monsieur le Conseiller et beaucoup ont été
déçus !

Combien de citoyens sont écoeurés de la politique quand ils voient la façon dont se sont déroulés les
CDCI du Gard, la manière avec laquelle Monsieur le Préfet du Gard traite leur avis et comment ce
dernier s'adresse à certains élus en opposition avec son opinion? Beaucoup, Monsieur le Conseiller.
Ceci, malheureusement, augure des votes de contestation et surtout une montée de vote d'extrême
droite. Dans le Gard, sur six circonscriptions, une a été gagnée par le Front National. La nôtre, la 5°
circonscription, circonscription la plus rurale a mis la candidate du FN en lice pour le deuxième tour
des dernières législatives. Une telle secousse ne s'était jamais vue jusqu'alors.

En vous remerciant de l'intérêt que vous porterez à ces éléments, je tiens à ajouter, Monsieur
le Conseiller, que moi aussi, dans ces trois dernières années, j'ai eu mal à mon idée de démocratie et
de défense de l'intérêt général. Me faire traiter d'élue irresponsable, juste parce que j'exprimais mon
avis et que je défendais ma population et l'intérêt général, voir mon écharpe tricolore souillée par
des gaz lacrymogènes lancés par un Commandant de Gendarmerie sur ordre d'un représentant de
l’État ou d'un parlementaire, je ne le saurai jamais, attendre désespérément que justice soit faite
dans cette affaire, n'avoir eu aucun contact et même aucune excuse officielle du Préfet du Gard ou
de son Ministère, est aujourd'hui, très difficile à gérer pour mon conseil municipal et moi-même.
Je garde cependant, l'espoir dans le changement, l'engagement total dans la défense de l'intérêt
général, le même espoir et engagement que j'avais lorsque je me suis présentée comme tête de liste
à l'âge de 30 ans et lorsque j'ai été élue Maire, plus jeune Maire du département.

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